« La Belgique et les Pays-Bas ont encore beaucoup à apprendre l’un de l’autre en matière d’utilisation du rail ».

Débat animé sur les défis ferroviaires à RailTech Belgium 2023 (Photo: Matthias Vanheerentals)
Débat animé sur les défis ferroviaires à RailTech Belgium 2023 (Photo: Matthias Vanheerentals)

Lors du congrès Railtech Belgium de mercredi, Dorien Rookmaker (Parlement européen), Bernard Belvaux (Alstom Benelux) et Gerd De Vos (SNCB) ont débattu des défis à relever pour que le rail puisse réaliser tout son potentiel.

La part modale du rail en Belgique est restée inférieure à la moyenne européenne. Quels sont les goulets d’étranglement en Belgique pour augmenter la part du rail, et que faut-il faire pour que davantage de trains circulent sur les rails belges et dans le reste de l’Europe ?

Mme Rookmaker estime qu’il faudrait investir davantage dans l’infrastructure des gares, notamment pour que les gens s’y sentent plus en sécurité. Lors du débat, elle a exposé d’autres points de friction : « Je pense que le train en tant que produit n’est pas à la hauteur des attentes. Je pense que le train en tant que produit est parfois peu fiable. La satisfaction des clients est faible, tant en Belgique qu’aux Pays-Bas. Nous avons besoin d’une gestion professionnelle et d’une meilleure coordination entre les pays. La Belgique et les Pays-Bas ont beaucoup à apprendre l’un de l’autre, selon Rookmaker. « Aux Pays-Bas, l’intermodalité entre le train, la voiture, le scooter et le vélo est déjà très développée. La Belgique a encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine. De leur côté, les Pays-Bas peuvent apprendre beaucoup des Belges en ce qui concerne le déploiement de l’ETCS.

Plus de solutions numériques

Bernard Belvaux (Alstom Benelux) constate qu’il y a encore beaucoup de défis à relever en termes d’infrastructure. Il pense que l’accès aux trains et aux gares est très important et devrait être amélioré. Les tramways et les bus ont également besoin de plus de solutions numériques. Enfin, il pense qu’il devrait y avoir plus de standardisation dans les solutions numériques. « C’est efficace et cela réduit les coûts. L’idéal serait d’avoir une seule marque de trains sur toutes les voies ». M. Rookmaker partage l’avis de M. Belvaux. « Nous devons travailler au-delà des frontières nationales pour une plus grande standardisation.

Les ajustements prennent du temps

M. De Vos souligne que la société nationale des chemins de fer a un plan d’amélioration de l’infrastructure. Selon la SNCB, les adaptations techniques avec l’ETCS prennent également du temps. « De nombreux trains ont une durée de vie de 40 ans. Il n’y a pas d’argent pour remplacer immédiatement tout le matériel roulant. Plusieurs pays travaillent sur l’ETCS mais il n’y a pas de date limite. L’Europe doit prendre les devants. M. De Vos espère qu’il y aura davantage de coopération intermodale entre les sociétés de transport belges, par exemple pour mettre en place un billet de transport unique.

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Auteur: Emma Dailey