France : les bons résultats de la SNCF pour l’année écoulée
Avec des résultats solides en 2022, le groupe SNCF démontre sa résilience face aux crises
Après les années de crise sanitaire Covid, le chiffre d’affaires du groupe SNCF atteint un niveau record à 41,4 Mds€ (dont près de 40% réalisés à l’international), en progression de +19% vs 2021 et de +18% vs 2019, tiré par la bonne performance des activités Logistique et transport de marchandises et par la forte reprise des trafics voyageurs ferroviaires. L’EBITDA s’établit à 6,6 Mds€, en hausse de 2,4 Mds€ vs 2021 (et de 1,0 Md€ vs 2019).
Le taux EBITDA/CA se redresse à 16% (vs 12,5% en 2021 et 16,1% en 2019). Le Groupe a poursuivi en 2022 son plan de performance et de productivité via une réduction de ses frais de structure, de ses charges industrielles et de ses coûts projets.
Ces mesures ont généré des gains de compétitivité significatifs, à hauteur de 830 M€ en 2022. Ils dépassent l’objectif initial fixé à plus de 650 M€. Cette performance permet de dégager un cash-flow libre positif de 1,3 Md€ (vs -0,7 Md€ en 2021 et -2,3 Mds€ en 2019) grâce au niveau d’activité et au soutien de l’État. Le résultat net est bénéficiaire à hauteur de 2,4 Mds€ vs 0,9 Md€ en 2021 et -0,8 Md€ en 2019.
Les résultats dégagés par le groupe SNCF sont essentiels pour préparer l’avenir. Conformément aux engagements pris avec l’État lors de la réforme ferroviaire, l’intégralité du résultat du Groupe reste au sein du système ferroviaire. Ils permettront également de faire face aux tensions inflationnistes en 2023 et d’investir dans les deux relais de croissance que sont Geodis et Keolis.
Dette
Le montant de l’endettement du Groupe se réduit. Il atteint 24,4 Mds€, en recul de 11,9 Mds€ par rapport à fin 2021 (et de près de -36 Mds€ vs fin 2019), grâce notamment à la seconde tranche de reprise de dette de SNCF Réseau par l’État à hauteur de 10 Mds€, à la dynamique commerciale, à une gestion rigoureuse, et à la cession d’Akiem, actif non stratégique pour le Groupe.
Du côté des trafics voyageurs
Les trafics ferroviaires de SNCF Voyageurs ont progressé, démontrant la forte attractivité du train tant sur les transports du quotidien que sur les trajets Loisirs Grande Vitesse en France et en Europe. Après un premier trimestre 2022 encore pénalisé par les effets de la vague Omicron, les trafics ont repris (chiffre d’affaires en croissance de 27% vs 2021 et +3% vs 2019). SNCF Voyageurs réalise 10% de son activité à l’international, en particulier avec la Grande Vitesse Européenne.
L’activité TGV profite de l’engouement des Français pour le voyage longue distance en train, qui se traduit par des taux d’occupation en forte progression. La grande vitesse internationale tient également ses promesses avec un retour progressif aux niveaux d’avant crise sanitaire en termes de nombre de trains et de chiffre d’affaires.
Les activités de transport conventionnées affichent également de bonnes performances, soutenues par des trafics en hausse de +33% chez TER et de +23% chez Transilien par rapport à 2021.
Du côté du fret
Rail Logistics Europe (RLE, le nom donné au transport ferroviaire de marchandises de la SNCF), enregistre des performances satisfaisantes et voit son chiffre d’affaires augmenter de +6% vs 2021 (37% de l’activité à l’international). La demande est restée soutenue jusqu’en septembre sur la plupart des segments d’activité en dépit de perturbations des chaînes logistiques (liées au conflit en Ukraine) ainsi que sur certaines infrastructures (rive droite du Rhin, Italie et France).
De son côté, Geodis, la filiale transport routier, présente un chiffre d’affaires de 13,7 Mds€ en croissance de +19% vs 2021 (+68% vs 2019), dont près de 75% réalisés à l’international. Cette bonne performance est portée par l’ensemble des activités de Freight Forwarding (commissionnaire de transport), la Logistique Contractuelle, et la Distribution & Express et Road Transport.
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