Luc Lallemand ne sera plus à la tête de SNCF Réseau
L’ancien CEO d’Infrabel, qui avait pris la tête de SNCF Réseau, sera remplacé par un ancien cadre de l’entreprise
C’est en tout cas ce que laisse entendre le webzine professionnel français Mobilettre. Le numéro deux de l’opérateur ferroviaire français, Matthieu Chabanel, qui avait lui-même quitté SNCF Réseau cet été pour rejoindre La Poste, reviendrait donc pour le remplacer. La décision doit être prise ce mercredi lors d’une réunion extraordinaire du conseil d’administration.
Un belge en France
Le 29 janvier 2020, le conseil d’administration de SNCF Réseau nommait Luc Lallemand, au poste de président-directeur général de SNCF Réseau pour un mandat de 4 ans. L’ancien CEO d’Infrabel n’était pas un inconnu au sein du groupe public français puisqu’il y exerçait déjà un poste d’administrateur.
SNCF Réseau, qui est devenu une SA, gère, maintient, développe et commercialise les services offerts par le réseau ferroviaire national (RFN). Elle est garante de l’accès au réseau et aux infrastructures de services pour les entreprises ferroviaires, ses clientes dans des conditions transparentes et non discriminatoires. Depuis le 1er janvier 2020, SNCF Réseau est l’unique actionnaire de la SA SNCF Gares & Connexions.
Luc Lallemand a appliqué à la lettre la loi de réforme ferroviaire de 2018, une des plus grandes réformes jamais engagées sur le ferroviaire français. Des exigences fortes avaient été émises pour remettre SNCF Réseau à l’équilibre d’ici deux années.
Il aura donc tenu deux ans et huit mois. Il faut dire qu’en France, la chose publique, imbriquée jusqu’aux plus hautes sphères de l’État, n’est que rarement un long fleuve tranquille.
C’est donc Matthieu Chabanel qui va le remplacer, avec tout le jeu de chaises musicales au sein de l’entreprise que cela va susciter.
Une carrière dans le rail
Luc Lallemand avait rejoint la Société Nationale des Chemins de fer Belges (SNCB) en 1991 comme trésorier, puis est chargé à partir de 1995 de plusieurs missions pour le Gouvernement belge en vue de réformer le secteur des transports (rail, aérien, fluvial et maritime) et d’assainir les finances publiques. En 2002, il devient directeur financier et membre du Comité de direction de la SNCB.
En 2004, lors de la scission de la SNCB en 3 entreprises indépendantes, il devient directeur général et président du Comité de direction d’Infrabel (gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge). Ancien administrateur de Réseau Ferré de France (RFF) de 2007 à 2014, il est également président du conseil d’administration du Groupe Vinçotte, président des EIM (European rail Infrastructure Managers) et administrateur indépendant de RATP Dev.