Le train à la rescousse des milliers de réfugiés ukrainiens
Ils étaient plus de 700.000 à avoir passer la frontière hier mardi pour trouver refuge en Europe. Le train a été mis à contribution pour les transporter ailleurs en Europe.
Tous les réfugiés ne passent par le train, loin s’en faut. Une bonne partie a pu entrer en Europe en auto. N’empêche. Face au drame humain qui se dessinait aux frontières entre l’Ukraine et la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie, les grands moyens ont été dépêchés.
Encore des trains, malgré la guerre
Les chemins de fer ukrainiens ont publié des mises à jour et des horaires via Telegram et Facebook. Le 27 février, l’opérateur publiait une carte mise à jour des gares en service, qui couvraient la majeure partie du pays à l’exception des gares du nord-est, est et sud-est les plus proches de la frontière ukraino-russe. Une carte qui a malheureusement évolué depuis avec de nombreux arrêts de service.
La moitié ouest du pays encore en dehors des zones contrôlées par les troupes russes permettait aux chemins de fer ukrainiens (UZ) de mettre en service un certain nombre de trains à destination des points frontières avec la la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie.
De là, des contrôles étaient éffectué, complétés par une énorme élan de solidarité de la population civile pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens.
Le train gratuit
Dimanche dernier déjà, l’Allemagne autorisait tous les réfugiés ukrainiens en provenance de Pologne à circuler gratuitement à bord des trains longue distance de la compagnie historique Deutsche Bahn.
PKP Intercity, qui opère en Pologne, voisin immédiat à l’ouest de l’Ukraine, propose un billet de seconde classe sur ses trains dans les catégories économiques TLK et IC. L’offre a débuté le 26 février et durera quatre semaines.
Le ministre polonais des Infrastructures, Andrzej Adamczyk, a déclaré que c’était un devoir moral d’aider les Ukrainiens fuyant la guerre. Le président du conseil d’administration de PKP Intercity, Marek Chraniek, ajoutait que les cheminots polonais comprenaient la mission sociale de leur travail.
Depuis, cela s’est étendu. Les passagers munis d’un passeport ou d’une carte d’identité ukrainienne peuvent voyager gratuitement sur les services en Pologne, en Allemagne, en Autriche, en Slovaquie, en Hongrie, au Danemark et en République tchèque. L’opérateur international de grande vitesse Thalys et des opérateurs en Finlande et aux Pays-Bas ont également offert leur soutien pour aider les réfugiés.
Les chemins de fer tchèques offrent également un passage gratuit sur ses trains aux citoyens ukrainiens fuyant la guerre. Le fournisseur ferroviaire a tweeté qu’il avait transporté plus de 400 femmes et enfants jusqu’à Ostrava, en République tchèque, en provenance de Chop, une gare d’échange entre la Slovaquie et l’Ukraine.
Une décision « logique »
La décision d’offrir des trajets gratuits a été saluée par le chef de la direction des transports de l’UE , Henrik Hololei, qui l’a qualifiée de « véritable solidarité européenne en action ».
« Dans des moments comme celui-ci, il est de notre responsabilité d’aider rapidement et sans bureaucratie. Et c’est exactement ce que nous faisons », a écrit sur Twitter la ministre autrichienne des Transports, Leonore Gewessler (Vert), annonçant que les Ukrainiens sont exemptés de frais lorsqu’ils voyagent dans les trains de l’opérateur public ÖBB. En plus de l’allemand, le message de Leonore Gewessler a été publié en ukrainien et en anglais.