Pour la SNCB, la 1ère classe conserve son potentiel
Mise sur la sellette de temps à autre par quelques détracteurs, la première classe ne disparaîtra pas des trains de la SNCB.
Si seul un voyageur sur quarante prend le train en première classe, cette catégorie n’en a pas moins rapporté à la SNCB une plus-value de 35,1 millions d’euros l’an dernier, indiquait le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet, en réponse à une question écrite de Maria Vindevoghel (PTB).
Le confort de la première classe constitue un facteur d’attraction, aurait ainsi souligné le ministre. Les premières classes ne représentent certes que 2,5% des voyageurs (2% des abonnés et 3% des voyageurs occasionnels), mais elles rapportent près de 5% des recettes, un pourcentage stable ces dernières années, d’après les chiffres de la SNCB.
Maintien ou suppression ?
Par le passé, on avait pu lire que les sièges de la première classe n’étaient occupés en moyenne qu’à 18%. Mais c’est une moyenne. Car aux heures de pointes, et malgré le télétravail, la « première » comme on dit est nettement plus occupée.
Sur les ondes de la RTBF en 2019, même l’association Navetteurs.be la défendait : « il faut pouvoir laisser à chacun la liberté de choix, de pouvoir payer un peu plus cher pour un peu plus de confort, pour avoir la garantie d’avoir une place assise. Un peu de calme et un endroit le plus souvent pour travailler lors des trajets. »
Pourquoi ces remises causes ?
Pour des raisons diverses. Ces derniers temps, des voix se font entendre pour mettre davantage de places pour vélos plutôt que des places de première classe. Mais ces voix ne vous disent pas que pour elles, vélo signifie surtout « gratuit ». Or chaque vélo non-pliable, c’est 2 places en moins, alors que la clientèle demande à s’asseoir et que peu emmènent un vélo non-pliable à bord.
D’autres en font un principe parfois plus marqué sous l’angle idéologique.
En tout état de cause, la vraie fonction de la première classe est de se retrouver au calme, même pour 30 minutes de trajet. Un public n’est pas l’autre, et chacun vit la chose différemment.
Et ailleurs en Europe ?
C’est très variable d’un pays à l’autre, d’un opérateur à l’autre. L’Allemagne a conservé la première classe sur ses trains régionaux, équivalent des IC de la SNCB. Mais en France, la SNCF l’a supprimé sur certains de ses TER, les trains régionaux français.
En Suisse, la Jeunesse socialiste voulait la supprimer, estimant qu’elle est antisociale, ce qui nous ramène à l’argument idéologique évoqué plus haut. En 2016, sur un peu plus de 230.000 sièges disponibles aux CFF, les chemins de fer suisses, près de 22,5% étaient des places de première classe.
Les Pays-Bas et le Danemark, pays plus semblables et plus comparables à la Belgique, ont toujours conserver la première classe sur une grande partie de leurs trains intercity. Cependant, les S-Bahn danois et allemands, qui sont des RER, ne l’ont pas pour des raisons évidentes qu’il s’agit pour beaucoup de « gros métros ».
Dans les nouvelles rames M7, la seconde classe est en bas quand « la première » est en haut.
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