Le niveau de confort, élément essentiel du voyage en train de nuit
C’est ce qui ressort d’une étude néerlandaise avec des données enregistrées en 2019.
Les voyages par train de nuit reviennent en force dans les débats ferroviaires depuis quelques années. Une étude néerlandaise a sondé en 2019 près de 804 voyageurs. Une équipe de cinq chercheurs a cherché à découvrir « si et dans quelles conditions » les voyageurs sont prêts à utiliser les services de trains de nuit sur de longues distances.
Comme ont pu l’indiquer d’autres recherches sur les voyages en train, constat est fait que le choix d’un mode de transport plutôt qu’un autre dépend du confort, du coût du voyage et de la durée du voyage. Avec une heure d’arrivée en début de journée, les trains de nuit auraient un léger avantage sur les vols du matin pour les voyageurs d’affaires, par exemple. C’est quelque chose sur laquelle il faut capitaliser.
Rejet de la promiscuité
Le principal facteur déterminant est bel et bien le confort. Le niveau de confort perçu est « fortement influencé » par le nombre de personnes qui partagent l’espace dans le train. À tel point que lorsqu’on leur donne le choix entre une cabine privée pour deux personnes dans un train de nuit très basique et le partage d’un compartiment avec six autres personnes dans un train couchette plus luxueux, les personnes interrogées préfèrent le train basique et donnent ui une note de confort plus élevée.
Le « nombre de personnes » dans le compartiment a un effet important sur le niveau de confort perçu. Le modèle utilisé par les chercheurs néerlandais a pu reflèter le fait que les gens n’aiment pas partager leur logement temporaire dans un train de nuit avec d’autres personnes. Une note élevée était attribuée aux voitures-lits alors que la couchette enregistrait une note plus moyenne.
En revanche, le même modèle met en lumière que les gens ne voient que peu de valeur ajoutée dans les installations de restauration améliorées. Une voiture-restaurant ne serait que de peu de valeur ajoutée, explique l’étude.
Les nouvelles voitures-lits en cours de constrution (photo Nightjet – ÖBB)
Les motifs du voyage
Mais cette étude montre aussi les habitudes selon le motif du voyage. Ainsi, Les voyageurs d’affaires ont une préférence nettement plus marquée pour l’avion du soir et le séjour à l’hôtel que les voyageurs de loisirs, probablement parce qu’il est plus important pour eux de se reposer et aussi parce que les frais d’hôtel supplémentaires sont souvent couverts par leur employeur (ou remboursés via la fiscalité).
Le temps passé à bord a aussi été étudié mais les auteurs estiment que « la réduction du temps de trajet du train de nuit jusqu’à 2h30 [ndlr : tout dépend de la distance et du temps de trajet], a un effet relativement mineur, cette diminution entraînant seulement 5 % d’augmentation du potentiel de marché. »
Le confort avant la vitesse, c’est ce que suggère l’étude qui propose de donner la priorité aux investissements dans la conception de trains confortables (sur les aménagements intérieurs, les équipements, l’intimité). Sur ce point, on peut dire que les ÖBB, avec leurs Nightjets, avaient vu juste…
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