Alstom va livrer à la SNCB 98 voitures M7 supplémentaires

Alstom fournira des voitures M7 supplémentaires à la SNCB. 98 voitures supplémentaires grossir une commande globale qui fait déjà 747 voitures.

Alstom a reçu une nouvelle commande portant sur la livraison de 98 voitures à deux niveaux à la Société Nationale des Chemins de Fer Belges (SNCB). Cette commande d’une valeur totale d’environ 268 millions d’euros s’inscrit dans un contrat-cadre signé en 2015 pour fournir jusqu’à 1.362 voitures M7. À ce jour, la SNCB a commandé 747 voitures au total.

Renouvellement de la flotte

La SNCB est en quête de changer sa flotte de trains. En 2002, elle décidait de migrer vers un maximum de trains à deux niveaux, pour faire face à un fort accroissement du trafic.

Les 580 voitures M4 datent d’une technologie des années 80 et commencent à accuser une certaine fatigue. Elles ne sont plus aux normes actuelles en matière de confort, avec des banquettes en 2+3 et l’absence de climatisation.

De son côté, les voitures I10 et I11, parfaitement aux normes actuelles, ne permettaient pas de répondre au fort trafic de pointe en semaine.

Enfin, il y a encore les automotrices dites « Break », également d’une technologie des années 80. Bien que rénovées et dotées de l’ETCS, ces automotrices sans climatisation répondent de moins en moins aux standards de confort exigés de nos jours et prendront une retraite d’ici une dizaine d’années, si pas moins.

Un remplacement graduel de ces différentes flottes milita pour une conversion en rames dotées de voitures à deux étages. Ainsi naquirent les 492 voitures M6 à deux étages, une émanation du concept Dosto de Bombardier. En 2008, elle commandait aussi 305 automotrices Siemens Desiro ML destinées à remplacer la totalité des automotrices AM60 à 75 qui fournissaient encore de vaillants services sur le trafic omnibus.

De Bombardier à Alstom

Le contrat-cadre signé chez Bombardier échoue maintenant à Alstom depuis le rachat du canadien par la firme française.

Les M7 sont techniquement semblables aux M6 auxquelles elles succèdent. Les distinguer n’est possible qu’avec l’oeil d’un pro ! Signe distinctif : l’indication de la première ou seconde classe à l’aide de très grands chiffres.

La voiture M7 bénéficie dependant d’un nouvel aménagement intérieur et le système d’information passager amélioré permettent d’optimiser le confort des usagers.

La pièce maîtresse, et probablement unique en Europe, est la voiture motorisée M7, développée par Alstom dans son centre d’excellence situé à Valenciennes (France). Le but de la SNCB est d’éviter l’emploi systématique de locomotives mais, surtout, de pouvoir séparer la « voiture motorisée » du reste de la rame.

Ces voitures offrent à la SNCB une large flexibilité opérationnelle car ses voitures peuvent soit être exploitées comme un train à unités multiples, soit être tractées par une motrice spécialisée avec d’autres types de voitures. Ces trains peuvent atteindre une vitesse de 200 km/h sur le réseau électrique belge ainsi que sur les lignes transfrontalières avec les Pays-Bas et le Luxembourg.

Fournisseurs multiples

Les voitures M7 sont assemblées sur les sites Alstom de Bruges (Belgique) et Valenciennes (France). Le site Alstom de Crespin (France) est chargé de l’assemblage des chaudrons des voitures remorques.

Le centre d’excellence Alstom de Charleroi (Belgique) fournit le système de traction et les systèmes nationaux et européens de signalisation. Le centre d’excellence Alstom de Siegen (Allemagne) fournit le système de bogies destiné aux remorques M7 et Le Creusot (France) fournit le système de bogies des voitures de tête.

« Cette commande reflète la grande confiance que la SNCB a à l’égard de nos trains à double niveau, » déclare Bernard Belvaux, Directeur général d’Alstom Benelux. « Nous sommes en phase de livraison de cette nouvelle solution de mobilité. Plus de cent voitures passagers garantissant fiabilité et confort sont déjà opérationnelles sur le réseau belge. Nous sommes heureux de contribuer au système de transport belge en offrant une solution confortable permettant de faire face à l’augmentation du nombre de passagers. »

Auteur: Frédéric de Kemmeter