Plus de retards

Le premier TGV Ms de la SNCF ne sera pas mis en service avant 2026

More delays for the TGV Ms.
More delays for the TGV Ms.

L’arrivée des TGV M tant attendus en France a encore été retardée. Le mois dernier, la SNCF a déclaré que le premier train à grande vitesse, qui fait cruellement défaut pour compenser la croissance de la demande ferroviaire, serait prêt pour cet hiver. Cependant, il semble que les trains commenceront à être commercialisés au printemps 2026.

Alors que les problèmes techniques initiaux du matériel roulant, qui devrait être le fleuron de la flotte française de trains à grande vitesse, ont apparemment été résolus (ils devaient initialement être mis en service au second semestre de cette année), les voyageurs sur les voies françaises devront encore attendre le TGV Ms. Cela est dû à une décision stratégique de la direction de la SNCF d’accumuler un million de kilomètres d’essais pré-opérationnels avec les trains avant de les mettre en service commercial.

Cela signifie que l’opérateur national prévoit maintenant d’introduire la première douzaine de TGV M en 2026. Ils seront suivis de 15 autres par an en 2027 et 2028, conformément aux conditions que la SNCF a renégociées avec Alstom, le déploiement de l’ensemble de la flotte devant s’étaler sur une décennie. L’opérateur français a fait valoir, peut-être à juste titre, que le nombre d’essais à l’origine des retards était nécessaire pour s’assurer de la fiabilité des trains hautement perfectionnés avant leur mise en service. La SNCF a raison de se méfier.

The new TGV Ms are coming but when?
Les nouveaux TGV Ms arrivent, mais quand ? Alstom

En Espagne, les trains à grande vitesse récemment acquis par Renfe auprès de Talgo devaient être les plus avancés de leur flotte, mais ils ont été confrontés à d’importants problèmes techniques depuis leur lancement , avec 479 incidents signalés deux mois et demi seulement après leur entrée en service commercial (soit une moyenne de six par jour).

Dans le cas le plus grave, près de 500 passagers ont été bloqués pendant deux heures dans un tunnel à Madrid au cours de l’été, ce qui a largement contribué à ternir la réputation de Renfe et à mettre à mal ses relations avec Talgo. La SNCF souhaite que le lancement de ses nouveaux trains à grande vitesse se fasse en douceur.

Les dangers de la prudence

Mais la réalité d’une approche prudente est que repousser l’entrée en service commercial du TGV Ms au printemps 2026 va étirer encore plus une flotte déjà surchargée. Avec 376 TGV en service – contre 482 il y a dix ans – la SNCF a du mal à répondre à la demande, bien qu’elle ait augmenté de 10 % le nombre de places assises dans les TGV existants depuis 2019. Même les mesures palliatives telles que l’allongement de la durée de vie des trains et la rénovation des anciens modèles ne peuvent pas compenser entièrement l’absence de la flotte de nouvelle génération.

Et ces retards ne pourraient pas tomber plus mal. La demande ferroviaire en France est en plein essor, avec un record de 126 millions de passagers empruntant les TGV en 2024, soit une hausse de près de 4 % en un an et de 11 % sur cinq ans. Entre-temps, le monopole de la SNCF est confronté pour la première fois à une véritable pression, avec Trenitalia qui opère déjà entre Paris et Lyon et s’apprête à s’étendre à Marseille en juin. De son côté, l’opérateur public espagnol Renfe se prépare à entrer sur le marché.

Le TGV M est l’un des grands paris de la SNCF pour rester dominante, promettant une plus grande capacité et une meilleure expérience pour les passagers. Mais chaque mois supplémentaire passé sans eux risque de frustrer davantage les passagers, offrant ainsi à ses nouveaux rivaux une occasion en or.

Quand le TGV Ms s’arrêtera-t-il ?

Le déploiement mesuré signifie que, pour l’instant, seul le corridor sud-est verra le TGV M en 2026, en commençant par la ligne phare Paris-Marseille. C’est un terrain de bataille crucial pour la SNCF, avec Trenitalia qui s’apprête à intensifier la concurrence en juin et Renfe qui envisage de faire son entrée peu de temps après. Paris-Nice est la prochaine étape, suivie d’une expansion progressive vers les Alpes fin 2026 pour faire face à l’afflux de passagers en hiver.

En 2027, la nouvelle flotte à grande vitesse devrait commencer à apparaître sur les lignes internationales, l’Italie étant une priorité absolue – la SNCF a commandé 15 unités de TGV M supplémentaires spécifiquement pour renforcer sa position à l’étranger. Puis, en 2028, le déploiement se poursuivra dans le sud de la France, jusqu’à Nîmes, Montpellier et Béziers, le long de l’axe Paris-Languedoc.

Attente à long terme, inquiétudes à court terme

À bord, le TGV M promet une amélioration de l’expérience des passagers. Sa longueur variable – sept à neuf voitures par train au lieu de huit – offrira une plus grande souplesse pour adapter la capacité à la demande. Mais si l’avenir à long terme du parc de trains à grande vitesse de la SNCF se dessine, la situation à court terme est plus compliquée.

Avec une demande ferroviaire record et une flotte épuisée, la SNCF n’a pas d’autre choix que d’étirer davantage ses TGV existants. Cela signifie une programmation plus intensive, des heures d’exploitation plus longues et une réaffectation du matériel roulant pour répondre à la demande là où elle est la plus forte. En effet, l’opérateur promet 300 000 places supplémentaires cet été, en particulier sur la côte atlantique, et 2 millions de plus au cours de l’année. Le risque ? Surcharger des trains vieillissants alors que la SNCF est plus que jamais confrontée à la concurrence.

Alors que les syndicats dénoncent déjà l’usure du parc surchargé de la filiale Ouigo, tous les regards se porteront sur la manière dont la SNCF conciliera les solutions à court terme avec ses plans de modernisation à long terme. Pour une analyse plus approfondie de la question, vous pouvez consulter notre précédent article sur le TGV Ms ici.

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Cet article a été traduit automatiquement de l’original en anglais vers le français.

Auteur: Thomas Wintle

Source: RailTech.com