Action nationale

Les chemins de fer belges secoués par une grève nationale sur les plans de pension

Demonstrators gather during a nationwide strike called by trade unions to protest against the government plans to reform the pensions.
Demonstrators gather during a nationwide strike called by trade unions to protest against the government plans to reform the pensions.

La grève nationale de 24 heures lancée par la Belgique contre le projet de réforme des pensions a bouleversé les transports publics, tant au niveau national qu’international. Le secteur ferroviaire est évidemment paralysé, mais il en va de même pour la majorité des services du pays. L’un des principaux syndicats ferroviaires du pays s’est montré particulièrement mécontent du ton « paternaliste » d’Infrabel à ce sujet.

La grève a eu un impact sur le transport aérien, les routes et tous les types de transport public, ce qui a sans surprise fortement affecté la SNCB et ses partenaires. Avec deux tiers des trains InterCity (IC) annulés, quatre trains L et S sur cinq suspendus et aucun train circulant aux heures de pointe, l’opérateur n’a mis en place qu’un service limité de trains de remplacement en fonction du personnel disponible.

Les services ferroviaires transfrontaliers régionaux sont également très limités, avec seulement 30 % des trains circulant sur les lignes Liège-Maastricht et Arlon-Luxembourg, et aucun train ne circulant sur les lignes Anvers-Roosendaal et Liège-Aix-la-Chapelle.

Les services ferroviaires internationaux ont également été gravement perturbés. Heureusement pour les passagers, les trains Eurostar, TGV INOUI, ICE et OUIGO Bruxelles-Paris circulent comme prévu, mais les autres correspondances sont limitées. Seuls 14 des 16 trains EuroCity Direct (Bruxelles-Amsterdam) circulent, et les trains EuroCity (Bruxelles-Rotterdam) ont été réduits à 10 départs dans un sens et 9 dans l’autre. Le service Nightjet, quant à lui, s’arrête à Cologne et les passagers sont invités à utiliser les trains ICE entre Cologne, Bruxelles et Liège.

Avions, métro et bus également touchés

La STIB, l’opérateur des transports publics bruxellois, a également annoncé d’importantes perturbations sur ses réseaux de métro, de tramway et de bus, seules quelques lignes étant assurées de fonctionner. Il a été conseillé aux passagers de vérifier les horaires en temps réel lundi matin. L’opérateur de transport public flamand De Lijn ne signale pas de perturbations, mais les services TEC wallons sont également touchés.

En ce qui concerne le transport aérien, l’aéroport de Bruxelles est également confronté à des difficultés majeures, quatre vols sur dix ayant été annulés en raison des grèves du personnel chargé de la manutention des bagages et de la sécurité. Brussels Airlines a annulé 50 % de ses vols européens et conseille aux passagers d’arriver tôt – deux heures pour les vols dans la zone Schengen et trois heures pour les vols intercontinentaux.

Augmentation de l’âge légal de la retraite

La grève s’inscrit dans le cadre d’une manifestation nationale contre les réformes des pensions, les syndicats critiquant les réductions proposées et le gel des salaires. Les récentes réformes des retraites du gouvernement belge ont suscité la colère des travailleurs de tout le pays, qui estiment que les mesures d’austérité s’attaquent injustement aux travailleurs.

Les principaux changements comprennent le relèvement de l’âge légal de la retraite de 65 à 66 ans en 2025, puis à 67 ans en 2030. Ils introduiraient également des conditions plus strictes pour l’accès à la pension minimum, exigeant que les individus aient effectivement travaillé pendant 20 ans pour y avoir droit.

Les syndicats sont particulièrement préoccupés par le plafonnement des ajustements de pension pour les fonctionnaires, qui seront limités à 0,3 % par an, ce qui pourrait diminuer la valeur des pensions au fil du temps. Il y a aussi la proposition de doubler la contribution « Wijninckx » – un prélèvement spécial de la sécurité sociale sur les pensions complémentaires élevées – de 3 % à 6 % d’ici 2028, ce qui, selon les syndicats, pourrait entraîner une pression financière accrue sur les travailleurs.

Le syndicat dénonce l’approche « paternaliste » d’Infrabel

À la veille de la grève, la CGSP Cheminots, l’un des plus grands syndicats ferroviaires belges, s’en est pris au directeur général de la société nationale des chemins de fer Infrabel, qui a « exprimé son étonnement » devant le fait que les cheminots se joindraient à l’action nationale après avoir omis de discuter de la grève au sein de la commission paritaire nationale, où les conventions collectives de travail sont souvent élaborées.

La CGSP Cheminots a déclaré que la raison pour laquelle elle s’était jointe à la grève était « évidente » ; les raisons de l’action industrielle n’étaient pas liées aux négociations internes chez Infrabel, « mais à des questions nationales concernant les pensions et les mesures d’austérité européennes ». Elle a ajouté que son engagement s’inscrivait dans un mouvement social plus large, déclarant qu’il serait « simpliste de limiter cette action à un simple conflit interne avec Infrabel et d’occulter délibérément les enjeux nationaux qui la motivent ».

« Le message d’Infrabel, avec son ton paternaliste digne du 19ème siècle, nous invitant à ‘réfléchir’ aux conséquences de nos actes, témoigne d’une profonde méconnaissance des réalités vécues par les travailleurs et d’une volonté de minimiser leurs inquiétudes légitimes », a déclaré le groupe dans un communiqué de presse signé par Pierre Lejeune, président national de la CGSP Cheminots. « Cette attitude paternaliste, qui consiste à infantiliser les travailleurs en leur disant ce qu’ils doivent penser ou faire, est inacceptable », ajoute le communiqué.

Conseils aux voyageurs

En attendant, les voyageurs sont invités à consulter la SNCB et NS International pour obtenir des informations en temps réel et des solutions de rechange. La SNCB propose des billets flexibles, permettant aux passagers de voyager sur d’autres services ou à d’autres dates entre le 12 et le 14 janvier. Les billets Saver peuvent également être transférés ou remboursés sans pénalité. Les opérations normales devraient reprendre dès mardi matin.

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Cet article a été traduit automatiquement de l’original en anglais vers le français.

Auteur: Thomas Wintle

Source: RailTech.com