Euston risque de s’effondrer à cause des propositions de Paddington pour la HS2 ?
La célèbre gare londonienne d’Euston, surpeuplée, pourrait connaître des années encore plus chaotiques. C’est ce que craignent de nombreuses personnes, dont le député d’une circonscription de l’ouest de l’Angleterre. Cet homme politique, qui craint pour la sécurité de ses électeurs, a soulevé la question au Parlement cette semaine, en présence du Premier ministre lui-même.
David Reed, dont la circonscription couvre une partie de la ville d’Exeter, a fait part des préoccupations de ses électeurs concernant une série de fermetures prévues à la gare de Paddington, à Londres, principal terminus des trains de l’ouest de l’Angleterre et du sud du pays de Galles. Ces fermetures faciliteront les travaux de la HS2, qui passe à proximité du chemin de fer historique Great Western Railway et de sa célèbre ligne droite et horizontale, conçue par le célèbre ingénieur victorien IK Brunel.
L’Ouest rencontre le Nord dans le hall bondé
L’ampleur du projet de train à grande vitesse HS2, qui vise à créer une nouvelle ligne entre Londres et Birmingham, impressionnerait les Victoriens de l’époque de Brunel. Ils applaudiraient à son ampleur, si ce n’est à ses tergiversations et à sa réalisation tumultueuse. Cependant, pour permettre la construction de cette ligne, le grand terminus de Brunel à Paddington devra être fermé pour que les travaux de construction puissent se poursuivre. La fermeture prévue est pour les travaux de week-end – non pas une fois, mais plusieurs fois et avec des possessions plus longues aussi – pour l’année 2025 – et 2026, et 2027, 2028, 2029 et 2030 – au moins.
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Pendant ces fermetures, les trains seront détournés vers Euston – un terminus déjà plein à craquer – où, d’une manière ou d’une autre, il est prévu que les passagers de l’ouest de l’Angleterre venant de Plymouth, Taunton, Bristol – et Exeter – se mêlent aux passagers voyageant vers Birmingham, Liverpool, Manchester, Glasgow, et tous les points intermédiaires. Le projet HS2 est déjà engagé dans un vaste programme de compensation – auprès d’autres opérateurs ferroviaires – mais pas auprès des entreprises de l’ouest de l’Angleterre ou d’ailleurs.
Souvenirs du fiasco de Finsbury Park
Nombreux sont ceux qui se souviennent des scènes chaotiques (et dangereuses, selon certains) qui se sont déroulées à Finsbury Park en 2014. À l’époque, un plan mal conçu visant à utiliser les quatre quais de cette gare de la banlieue nord de Londres comme terminus temporaire à la place des treize quais de King’s Cross (sans compter le quai 9¾) a entraîné une surpopulation flagrante et suscité une indignation nationale.
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« Mes électeurs d’Exmouth et d’Exeter East, ainsi que nos voisins du Sud-Ouest, s’inquiètent à juste titre des perturbations ferroviaires et des dommages économiques potentiels que la construction de la ligne HS2 à Old Oak Common causera à notre région pendant au moins les sept prochaines années », a déclaré David Reed lors d’un échange musclé avec le Premier ministre Keir Starmer.
Un voyage deux fois plus long, rendu encore plus long
David Reed a demandé à M. Starmer de produire un plan d’atténuation complet dès que possible. Le Premier ministre est resté assez vague dans sa réponse. « Cela revêt une réelle importance pour ses électeurs », a-t-il manifestement déclaré en guise de réponse. La réponse de M. Starmer ne tient pas compte du fait que les avantages du projet de train à grande vitesse tant décrié n’atteindront probablement pas le sud-ouest de l’Angleterre.
Le trajet d’Exeter à Londres (175 miles – 280 km) dure au moins deux heures, soit deux fois plus longtemps que le trajet comparable de la HS2 vers Birmingham depuis Londres. D’autres itinéraires, via Salisbury, mettent environ trois heures et demie pour atteindre Londres. Selon les informations disponibles, le détour par Euston ajoutera au moins quinze minutes au trajet. Cela ne comprend pas le trajet le long de Marylebone Road, devant la statue de Sherlock Holmes, ni la réponse à l’énigme pertinente. Il est loin d’être élémentaire de savoir comment tous ces trains vont s’insérer dans Euston, qui est déjà plein à craquer.