Le viaduc de la vallée de Thame de la HS2 arrive en sections
Le projet de train à grande vitesse HS2 est truffé de superlatifs. Le viaduc de la vallée de Thame, dans le Buckinghamshire, en Angleterre, en fait partie. Ce pont de faible hauteur, qui traverse une plaine inondable, est en cours de construction, selon une approche modulaire qui est une première au Royaume-Uni. La moitié des travaux vient d’être franchie et l’équipe chargée de l’infrastructure est quelque peu enthousiaste.
Le viaduc de la vallée de Thame prend forme. Cela ne fait peut-être pas plaisir à tout le monde, mais la structure fait les gros titres dans les milieux de l’ingénierie. Ce pont de faible hauteur, qui traverse une plaine inondable, permettra aux trains à grande vitesse de circuler entre Londres et Birmingham. La rapidité de la construction est due à une technique modulaire mise au point en Espagne et largement utilisée dans la campagne du Buckinghamshire.
L’une des plus longues du projet HS2
Les trains de HS2, le projet britannique de train à grande vitesse, ne circuleront peut-être pas avant plusieurs années. Cependant, la construction de l’infrastructure tourne déjà à plein régime. Parmi une longue liste de projets de génie civil individuellement immenses, le viaduc de la vallée de Thame a maintenant franchi la moitié du chemin, avec 44 des 72 poutres en place.
Le viaduc situé près d’Aylesbury est l’un des plus longs du projet de train à grande vitesse. C’est une première au Royaume-Uni. Une grande partie de la structure est préfabriquée hors site. Au lieu d’utiliser une approche plus traditionnelle, avec plusieurs poutres plus étroites pour chaque travée, l’équipe de conception a opté pour une solution structurelle simple avec seulement deux grandes poutres creuses en forme de U de 20 m ou 25 m par travée.
Applaudissements et mécontentement
La quasi-totalité des éléments préfabriqués sont fabriqués à près de 136 km de là, dans une usine située sur l’île de Grain, dans le Kent. Cependant, alors que la quasi-totalité du projet de construction est supportée par le rail, la position du viaduc, qui se trouve sur un tout nouveau tracé, et la taille des éléments ont nécessité un transport routier jusqu’au chantier. L’utilisation du chantier de fabrication est logique, puisqu’il fabrique également d’autres éléments préfabriqués pour d’autres parties de la ligne.
Bien qu’applaudi par la communauté des ingénieurs, le projet est loin de faire l’unanimité. Un habitant vivant à proximité du projet de viaduc a fait part de son mécontentement sur les médias sociaux. « J’espère que vous rendrez à la zone environnante [dévastée] la plus grande partie possible de ce qu’elle était avant que vous ne commenciez. Tant d’arbres ont été abattus dans cette zone. Nos routes sont détruites par l’intense trafic de construction ».