Fermeture temporaire sur Liège-Luxembourg pour cause de travaux
Il n’y aura pas de train du tout entre Liège et Gouvy du 21 août au 2 septembre. La ligne L42 sera sujette à d’important travaux d’entretien.
Du lundi 21 août au samedi 2 septembre inclus, Infrabel renforcera la stabilité du ballast sur lequel reposent les voies et procèdera également à l’adaptation des câbles de la caténaire ainsi qu’à l’entretien du tunnel de Cheneux.
Ces travaux entraîneront l’interruption de toute circulation des trains entre Rivage et Trois-Ponts. Des bus de remplacement seront mis en place pour offrir une alternative aux voyageurs et feront arrêt dans toutes les gares : Rivage, Aywaille, Coo et Trois-Ponts.
L’occasion de faire un petit tout d’horizon de cette ligne peu connue.
Rejoindre le Luxembourg
La ligne L42 est celle qui relie Rivage à Gouvy et Troisvierges, au Grand-Duché. Elle permet en pratique de relier Liège à la ville de Luxembourg et peut donc être qualifiée « d’internationale ».
Dans la pratique, l’itinéraire complet démarre d’abord sur la ligne L37 jusqu’à Angleur où débute une autre ligne numérotée L43 (Angleur-Jemelle). Ce n’est qu’en gare de Rivage que la L42 débute réellement son tracé vers l’une des plus belles régions de Belgique, direction Aywaille, Coo, Vielsam et Gouvy, dernière gare belge.
La première gare luxembourgeoise est Troisvierges et le trajet se poursuit au Grand-Duché sous le numéro CFL de Ligne 1.
Un corridor européen ?
La L42 a failli disparaître. Au cours des années 1980, la SNCB – à l’époque gestionnaire de l’infrastructure -, hésitait à fermer la ligne alors que celles aux alentours, vers Stavelot, Malmédy ainsi que la fameuse Vennbahn, fermaient les unes après les autres.
Le souci des chemins de fer luxembourgeois (CFL) de maintenir cette liaison entre Luxembourg et Liège la sauvera de justesse de la fermeture. L’opérateur luxembourgeois avait déjà électrifié en 25kV sa « Ligne 1 » au Grand-Duché en 1993, en poussant la caténaire en territoire belge jusqu’à Gouvy.
Les CFL interviendront donc pour la suite, à savoir l’installation de la caténaire 25kV jusqu’à Rivage. À cette occasion, l’infrastructure est modernisée, le plan des voies de certaines gares est simplifié et des corrections sont réalisées en vue de relever la vitesse commerciale des trains.
L’idée de faire de la L42 un axe structurant européen demeure toujours mais son utilisation en trafic marchandise est relativement faible.
En 1999-2000, la section Aywaille – Trois Ponts était ramenée à voie unique alors que la ligne est électrifiée en 25kV / 50 Hz. La zone de commutation avec le 3kV de la ligne 43 se trouve après le tunnel de Liotte, près de Rivage.
Infrabel à la manœuvre
À la faveur de la nouvelle structure de gouvernance du rail belge, Infrabel devenait logiquement le gestionnaire de la L42 dès le 1er janvier 2005. C’est donc à Infrabel de désormais entretenir cette ligne atypique.
Le ballast est ce tas de cailloux sur lequel repose toute voie ferroviaire. Les cailloux ont une tolérance de dimensions et d’usure qui, une fois arrivée aux limites, impose le remplacement. Un travail quasi de routine pour le personnel mais qui impose en effet un arrêt total des circulations. C’est d’autant plus obligatoire que la L42 est à voie unique entre Aywaille et Vielsalm.
La caténaire doit aussi être changée après X temps. Le fil s’use au fil des passages de trains, mais nous parlons ici en années avant qu’il faille intervenir et renouveler.
Le tunnel de Cheneux a une longueur de 250 mètres et se situe à La Gleize, dans l’entité de Stoumont. Construit en 1890, plusieurs fois rénové, il est à voie unique. Ce tunnel doit lui aussi faire l’objet d’un lifting qui sera entrepris en même temps que les travaux de voie et de caténaire.
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