L’infrastructure ferroviaire des ports belges est une priorité

Erik Van Meensel a expliqué la vision ferroviaire 2040 pour le transport de marchandises par rail. 2023, Matthias Vanheerentals / ProMedia
Erik Van Meensel a expliqué la vision ferroviaire 2040 pour le transport de marchandises par rail. 2023, Matthias Vanheerentals / ProMedia

Les investissements dans l’infrastructure ferroviaire des ports belges sont nombreux. Au congrès RailTech Belgium, Erik Van Meensel, expert ferroviaire auprès du ministre Gilkinet, Heidi Hendrix d’Infrabel et Thierry Vanelslander, professeur au département Transport et économie spatiale de l’Université d’Anvers, ont présenté les principaux projets prévus et en cours.

La Belgique abrite de vastes zones portuaires reliées à l’arrière-pays par une vaste infrastructure ferroviaire. Le gouvernement belge ayant décidé de doubler le volume du transport ferroviaire de marchandises d’ici 2030, tous les regards se tournent vers l’amélioration de l’infrastructure pour faciliter cet effort. Van Meensel, expert ferroviaire au cabinet du vice-premier ministre et ministre de la mobilité Georges Gilkinet, a parlé de la vision ferroviaire 2040. Avec ce plan, le gouvernement fédéral belge souhaite faciliter le transport ferroviaire de marchandises et accroître le transfert modal.

Tout aussi important, le gouvernement souhaite créer les conditions de marché optimales pour que le rail prospère, notamment en créant des conditions de concurrence équitables pour le transport de marchandises. « Le gouvernement a une vision à long terme pour le rail », déclare Erik Van Meensel. « La politique a pris en compte les suggestions du secteur lui-même. Les investissements dans les chemins de fer n’ont jamais été aussi importants.

Projets prévus

Le gestionnaire d’infrastructure Infrabel investit massivement dans l’extension et la modernisation de l’infrastructure ferroviaire dans les ports, comme le port d’Anvers. Heidi Hendrix, d’Infrabel, a donné un aperçu des projets en cours et prévus et s’est attardée sur les objectifs d’Infrabel. « Infrabel a des objectifs clairs pour les dix prochaines années », a-t-elle déclaré. « Nous maintenons ce qui est opérationnel. Nous investissons plus que jamais dans les voies, mais aussi dans la numérisation et l’optimisation des processus. Nous essayons de doubler les voies et d’électrifier là où nous le pouvons. De nombreuses nouvelles infrastructures ferroviaires sont prévues. Nous nous attaquerons également aux goulets d’étranglement. Nous voulons connecter davantage d’industries au réseau ».

Investissements

Hendrix donne quelques exemples. « Dans le port d’Anvers, il y a beaucoup d’investissements, y compris de nouveaux accès aux Pays-Bas. De nouvelles liaisons ferroviaires entre le port de Gand et Anvers et entre Zeebrugge et Anvers sont également à l’étude. Ces dernières années, de nombreux investissements ont également été réalisés à Zeebrugge (133 millions d’euros) et au North Sea Port (100 millions d’euros). Plus d’accès signifie plus de flexibilité ». Selon Hendrix, il reste des défis à relever, notamment en ce qui concerne la collecte de données. « Nous ne disposons pas encore de toutes les données souhaitées. Une nouvelle infrastructure informatique est en cours de construction. Infrabel souligne qu’elle ne peut pas tout faire seule. Toute personne susceptible d’apporter son aide est invitée à se porter volontaire. »

Les défis

Enfin, M. Vanelslander a donné un cours magistral. Il a relevé quelques points. « Le rail se porte bien dans le secteur maritime parce qu’il est moins cher. Mais la flexibilité est moindre. Le port a de nombreux défis à relever. Il suffit de penser à l’accès au port, au stationnement, à l’accès au réseau, à la maintenance préventive et au dernier kilomètre. La péréquation des prix et l’égalité des conditions de concurrence sont importantes. Il faut éviter les monopoles.

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Auteur: Emma Dailey