Eurostar veut faire d’Amsterdam un hub ferroviaire européen

Photo: Eurostar/Thalys
Photo: Eurostar/Thalys

Eurostar célèbre sa cinquième année de services directs entre Londres et les Pays-Bas, depuis son lancement en avril 2018. Le groupe veut maintenant faire de Amsterdam un hub ferroviaire européen d’ici 2025. Ceci diminuera sans doute le nombre de voyageurs nécessitant un transfert à Bruxelles.

C’est ce qu’affirme Gwendoline Cazenave, présidente du groupe Eurostar, dans une interview accordée à l’ANP. Selon elle, les préparatifs sont déjà en cours et tous les ajustements devraient être terminés d’ici 2025. Le groupe Eurostar, qui comprend Thalys et Eurostar, s’efforce notamment d’atteindre l’objectif de 30 millions de passagers par an d’ici 2030.

Demande croissante

Le service ferroviaire à grande vitesse a transformé la liaison entre Londres et les Pays-Bas, permettant aux passagers de se rendre du cœur de Londres au centre de Rotterdam en seulement 3h01, et d’Amsterdam en 3h41. Actuellement, quatre trains partent quotidiennement de la capitale vers Londres. À terme, M. Cazenave souhaiterait ajouter un cinquième train plus tôt dans la journée.

La demande croissante de voyages en train s’est accélérée depuis la fin de la crise sanitaire COVID-19. M. Cazenave explique qu’en mars de l’année dernière, le nombre de passagers sur l’Eurostar et le Thalys n’atteignait encore que 10 pour cent et 30 pour cent respectivement de la capacité de 2019. « Mais la demande de nuit a repris et, en mai, nous étions à 80 pour cent pour les deux lignes. Entre-temps, les deux trains circulent à nouveau à pleine capacité.”

Aux Pays-Bas

Cependant pour continuer cette trajectoire, des changements sont nécessaires. À Amsterdam, des projets en ce sens sont déjà en place. À Amsterdam Centraal, 600 personnes devraient à terme pouvoir monter à bord d’un train Eurostar, actuellement encore limité à 200 en raison de la taille du terminal où s’effectue le contrôle des passeports. La capacité d’un train est de 900 passagers. L’aménagement des gares est donc l’un des principaux obstacles à la réalisation de l’objectif de 30 millions de passagers par an.

L’infrastructure ferroviaire aux Pays-Bas complique également la poursuite de la croissance. Cependant, M. Cazenave reste optimiste et estime que l’objectif en matière de nombre de passagers est encore réaliste. La coopération avec des parties telles que NS et ProRail en termes d’horaires est « l’avenir » pour cela, a déclaré la dirigeante d’Eurostar, également dans l’optique du cinquième train quotidien pour Londres. « C’est ainsi que nous devons nous assurer que nous disposons d’une capacité suffisante pour œuvrer en faveur d’un monde et d’un mode de transport plus durables.

Considérations

Pour l’instant, M. Cazenave n’envisage pas d’augmenter le nombre de destinations, car il faut d’abord que l’infrastructure et les horaires soient adaptés. De plus, d’ici la fin de l’année, les trains Thalys rouges disparaîtront, suite à la fusion avec Eurostar. Dès lors, les voyageurs emprunteront également un train Eurostar pour se rendre à Bruxelles et à Paris, où circule actuellement un train Thalys. Il reste à voir quels impacts ces développements auront sur le trafic d’Eurostars en Belgique.

ANP

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Auteur: Emma Dailey