La nouvelle gare d’Ottignies sous enquête publique
La nouvelle gare d’Ottignies est sous enquête publique car les lieux vont être considérablement modifiés d’ici quelques années.
Il y a en fait deux chantiers distincts à Ottignies. Le premier concerne les très importants travaux d’infrastructures qui ont débuté il y a plusieurs années et qui entrent dans le cadre du projet de RER autour de Bruxelles. La ligne L161 qui vient de Bruxelles est en cours de mise à quatre voies jusqu’à la bifurcation vers Louvain-la-Neuve, passant à travers la gare d’Ottignies. Le plan de voies complet de la gare devait donc être entièrement remodelé pour répondre aux besoins futurs du trafic des trains.
Ces travaux sont entrepris par le gestionnaire d’infrastructure Infrabel et demandent un phasage complexe du fait qu’il est impératif de maintenir le trafic durant le chantier. Infrabel profite de ce vaste chantier pour renouveler entièrement la signalisation, reconfigurer les flux de trafic et rénover des ouvrages d’art.
De son côté la SNCB, qui en charge les installations ouvertes au public, investira 83,3 millions d’euros dans une toute nouvelle gare dotée d’une passerelle et d’un bâtiment voyageur. Le projet de la gare d’Ottignies est réalisé sur la base du Master Plan élaboré en concertation avec les autorités locales et régionales ainsi qu’avec l’opérateur public wallon des bus, la SRWT (TEC). C’est ce qui nous occupe ici.
Une gare plus adaptée aux besoins actuels
Le constat est tiré par la SNCB elle-même. Les quais et les accès aux quais [de la gare d’Ottignies sont obsolètes, inadaptés aux types de déplacements en gare et sont d’un confort inacceptable. Les abords sont inadaptés à la fonction de gare intermodale et accidentogènes.
C’est ce qu’on peut lire dans les documents de la demande de permis pour la construction d’une nouvelle gare multimodale et le réaménagement du site.
La gare actuelle, construite entre 1999 et 2001, a été conçue pour près de 22 000 voyageurs par jour ouvrable. La reconfiguration des voies initiée par Infrabel est aussi mise à profit pour renouveler les quais et construire une nouvelle gare passerelle. Sous réserve bien-sur du permis d’urbanisme accordé par le fonctionnaire délégué.
Le projet est à l’enquête publique jusqu’au 19 septembre prochain.
Photo SNCB
Davantage de sobriété architecturale
Cette fois-ci, pour cette nouvelle gare, il ne s’agira plus d’une énième oeuvre de Santiago Calatrava (Liège-Guillemins et Mons), mais d’un projet réalisé par la SNCB en interne. Avec un budget malgré tout important tournant autour des 83,3 millions d’euros.
Le geste architectural comporte une double vague de auvents couvrant les quais, avec des passerelles et des espaces d’accueil répartis dans six bâtiments proposant des surfaces destinées aux commerces.
Les quais seront accessibles par le biais de deux passerelles, une secondaire (faisant partie du permis de la mise à 4 voies du RER) et une imposante passerelle principale de 150 mètres de long connectée à l’espace d’accueil central mais ayant aussi comme fonction de relier le parking des Villas et à la zone Limelette où se situe son parking des Droits de l’Homme.
La gare des bus reconfigurée
En dehors de la nouvelle gare, une nouvelle esplanade qui intresse fortment la ville d’Ottignies sera reconstruite en pente douce jusqu’au rond-point des Droits de l’Homme. Elle accueillera 8 quais pour des bus de 12 mètres et 16 quais pour des bus articulés de 18 mètres. Une esplanade accessible désormais qu’aux modes doux.
Le projet prévoit aussi la suppression du passage à niveau de l’avenue Albert Ier, la mise en cul-de-sac de cette dernière et l’aménagement d’un large couloir sous voies (largeur utile de 8 mètres) vers les éventuels futurs aménagements du projet de PCAR des Droits de l’Homme.
L’ensemble de ces travaux seraient effectués en 8 phases entre fin 2022 et 2030.
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