Étude de faisabilité en vue d’une réouverture entre Weert et Hamont ?

La secrétaire d’État néerlandaise Vivianne Heijen veut étudier la réouverture de la ligne ferroviaire Hamont-Weert pour le transport de voyageurs.

En février 2021, le Parlement belge votait une motion demandant au gouvernement de soutenir la réouverture de la liaison ferroviaire entre Weert (NL) et Hamont, dans le Limbourg. Il s’agissait en fait d’un élément de ce qui s’appelait jadis le « Rhin d’acier », un projet de fret ferroviaire plus direct entre le port d’Anvers et la Ruhr. Projet définitivement abandonné et dont les néerlandais ne veulent pas.

Le projet actuel sur cette même ligne entre ici dans le cadre de la réalisation d’un certain nombre de liaisons transfrontalières voyageurs. Des députés néerlandais ont appelé à l’élaboration d’un plan d’action et selon l’un d’entre eux, un pas décisif peut être franchi rapidement pour Weert-Hamont.

« La Chambre des représentants (néerlandaise) adopte toujours des motions en faveur des connexions transfrontalières, mais elles disparaissent dans les caves. Cela doit cesser », a déclaré le même député.

Électrification

L’électrification des neuf kilomètres de voies entre Weert et Hamont a été incluse dans un accord de coalition du précédent cabinet Rutte il y a cinq ans. Il offre une connexion directe à Anvers et aux voyageurs belges avec les trains interurbains vers Eindhoven et la Randstad.

Mais les coûts sont plus élevés que prévu. Côté belge, selon les calculs du gouvernement flamand, l’électrification et l’extension éventuelle avec une seconde voie de la section néerlandaise de 8 kilomètres de long coûteraient 35 millions d’euros. Mais selon les estimations de ProRail, ce montant grimperait plutôt entre 50 et 150 millions d’euros.

Une association belge a tenté de faire valoir l’exploitation de train à batteries ou à hydrogène, mais aucun de ces trains n’est homologué ni à la SNCB, ni aux NS, ni encore chez un opérateur privé. Une trop petite quantité de trains commandés signifierait des coûts élevés.

Moins cher

La province, la municipalité de Weert et l’Association pour les voyageurs et les transports ferroviaires pensent que cela peut être fait beaucoup moins cher. Elles estiment qu’il y a beaucoup d’opportunités avec les subventions européennes. Elles ont également soumis une pétition à ce sujet à la Chambre néerlandaise des représentants la semaine dernière. Le secrétaire d’État Heijnen doit maintenant prendre une décision à ce sujet.

Trafic international

Ce type de dossier s’applique également aux liaisons prévues, aux Pays-Bas, entre Eindhoven, Heerlen et Aix-la-Chapelle. Si en principe, il y a un accord là-dessus, un certain nombre d’obstacles pratiques sont apparus, comme l’occupation de la voie et les problèmes de capacités dans certaines gares. La secrétaire d’État fait remarqué que « je ne peux pas faire de magie. Mais je vais y revenir avec une attention particulière car le lien avec Aix-la-Chapelle est très important », écrit-elle en commission parlementaire.

Sur le fond, la secrétaire d’État Heijnen a également souligné qu’elle a convenu avec ses collègues belges et allemands de voir ce qui peut être fait concrètement en termes de connexions ferroviaires transfrontalières.
« Nous savons combien de temps peut prendre la réalisation de projets de transports publics internationaux. Les administrateurs disent souvent à quel point ils sont importants, mais, au bout du compte, ils ne sont pas réalisés rapidement », a fait valoir le secrétaire d’État Heijnen. Elle espère briser ce schéma.

Des propositions seront faites à l’automne prochain, indique la secrétaire d’État.

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Auteur: Frédéric de Kemmeter