Le train « Connecting Europe Express » a quitté Lisbonne hier
Ce train sillonnera l’Europe afin de promouvoir le transport ferroviaire et d’attirer l’attention sur les problèmes de connectivité entre réseaux européens. Il passera à Bruxelles le 5 octobre prochain.
Le Connecting Europe Express est mis en place dans le cadre de l’Année européenne du rail 2021. Hier en milieu d’après-midi, il s’élançait de la Gare do Oriente de Lisbonne pour un voyage transcontinental qui se terminera à Paris le 7 octobre. Entre ces deux dates, l’express zigzaguera à travers toute l’Europe en s’arrêtant dans 100 villes de 26 pays. Le nom du train fait référence aux fameux Trans Europ Express lancés en 1957 et qui roulèrent une trentaine d’années. Une tentative de remise à niveau de ce concept a été récemment entrepris sous la présidence allemande, sous le nom de TEE 2.0.
A travers cet événement, la Commission souhaite sensibiliser le monde politique et les citoyens en démontrant que le transport par rail est un outil durable. Tout au long du parcours, différentes animations sont prévues pour accueillir le train dans les gares de toute l’Europe. Il sera ainsi possible de suivre les débats qui se déroulent à bord ainsi que les conférences sur la politique d’infrastructure de l’UE et le rôle du réseau transeuropéen de transport (RTE-T), qui seront retransmis en direct via le site Web de l’événement depuis Lisbonne, Bucarest, Berlin et Bettembourg.
Trois trains
En réalité, il y a trois trains distincts, ce qui démontre la complexité de l’Europe ferroviaire :
- Le train ibérique : un Talgo à voie large espagnole (1.668mm) ;
- Le train Standard : une rame classique à l’écartement standard européen (1.435mm) ;
- Le train balte : une troisième rame à écartement russe 1.520mm, qui sillonnera les trois pays baltes, dotés de cet écartement.
Le projet rappelle le manque d’interopérabilité entre certaines parties du réseau ferroviaire du continent, mais veut aussi démontrer également la très bonne coopération en place entre les entreprises ferroviaires et les gestionnaires d’infrastructure. La composition des trains a voulu être représentative de l’Europe avec diverses voitures fournies par différentes compagnies ferroviaires nationales.
100 villes et 26 pays
La première rame qui s’élançait hier de Lisbonne était donc une courte rame Talgo de six caisses. Celle-ci fera le trajet via Medina del Campo, puis Madrid ce vendredi et enfin Hendaye le samedi 4 septembre.
Une seconde rame « 1.435mm » prendra ensuite le relais. Il s’agit en principe de six voitures recouvertes d’un design bleu avec des inserts verts, dont une voiture mixte fourgon des MAV (Hongrie), une Bmpz de la Deutsche Bahn, une voiture-restaurant italienne, la fameuse voiture panoramique des CFF, une voiture-lits « Confortline » des ÖBB et une voiture Corail de la SNCF.
Cette rame fera la majeure partie du parcours européen, en joignant entre autres Chambéry, Milan, Rome, Salzbourg, Vienne, Zagreb, Athènes, Sofia, Bucarest avant de remonter en Pologne. Elle fera une courte pause à Białystok le temps que la troisième rame, avec écartement russe et gérée par LTG, fasse le trajet Tallinn, Riga, Vilnius en une seule journée. Les deux rames se rejoindront alors à Kaunas le 22 septembre où la rame « 1.435mm » repartira, cette fois vers Cracovie, Prague, Munich, Bern, Berlin puis la Scandinavie, en délaissant la Norvège.
Le passage à Bruxelles est prévu en gare du Luxembourg le 5 octobre, pour à peine 20 minutes ! Suivront alors Namur, Arlon, Luxembourg, Strasbourg et enfin Paris le 7 octobre, point final de ce grand périple.