Nouveau RTE-T : délais pour l’ERTMS, vision floue pour le matériel roulant
Alors que l’approbation des nouveaux règlements RTE-T par le Parlement européen se confirme, d’autres points concernant le transport ferroviaire doivent être discutés. Il s’agit notamment des nouvelles échéances fixées pour la mise en œuvre de l’ERTMS.
L’ERTMS a fait l’objet de nombreux débats. De nombreuses entreprises ont critiqué l’UE pour le manque de cohérence entre les pays qui mettent en œuvre l’ERTMS à différents niveaux.
En même temps, de nombreuses critiques portent sur le fait que l’UE se concentre principalement sur la mise en œuvre de l’ERTMS le long des voies, négligeant l’aspect de la mise en œuvre de l’ERTMS sur les trains et les complications et les coûts que cela implique pour les entreprises.
Dans le document modifié du RTE-V, ces questions ne sont pas clairement abordées, l’accent étant mis sur la mise en œuvre de l’ERTMS, principalement sur l’infrastructure ferroviaire, tandis que des délais plus stricts sont introduits. Dans le même temps, la question demeure : existe-t-il une stratégie claire pour la mise en œuvre et le financement des systèmes embarqués ?
Nouveaux délais de déploiement
Afin de rendre la mise en œuvre de l’ERTMS plus ambitieuse et plus rapide, l’UE a décidé d’introduire de nouveaux délais pour la mise en œuvre sur les voies. Le document législatif stipule ce qui suit : « Les États membres doivent veiller à ce que l’ERTMS soit mis en œuvre sur le réseau global d’ici à 2050, sur le réseau central global d’ici à 2040 et sur le réseau central d’ici à 2030. »
Dans le même temps, les délais pour le démantèlement des systèmes de classe B sont également révisés : le démantèlement doit avoir lieu avant la fin de 2040 pour le réseau central, avant la fin de 2045 pour le réseau central complet et avant la fin de 2050 pour le réseau complet.
Cependant, la législation modifiée n’indique pas clairement comment les entreprises doivent adapter leurs actifs aux nouveaux niveaux ERTMS. Cette préoccupation a également été soulevée par l’ERFA, l’association du secteur du transport de marchandises, qui a déclaré qu’il fallait « une stratégie cohérente et favorable aux entreprises pour la mise en œuvre et le financement de l’ERTMS à bord des trains, afin de réaliser une transition en douceur vers l’ERTMS et l’abandon progressif des systèmes de classe B ». Comme mentionné précédemment, une stratégie favorable aux entreprises doit encore être trouvée ».
(Ceci est une version éditée d’un article qui est également paru sur les publications sœurs RailFreight et SpoorPro)
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