Un syndicat français met fin à la grève et demande à d’autres de le faire
La France est à la veille d’une grève illimitée des cheminots du groupe SNCF prévue à partir du mercredi 11 décembre. Cependant, l‘un des quatre syndicats organisateurs de la grève s’est retiré et appelle les autres syndicats à faire de même, bien qu’il soit « prêt à reprendre la grève si le dialogue social n’est pas au niveau attendu d’ici début 2025 ».
Les quatre syndicats qui organisent la grève sont l’UNSA-Ferroviaire, la CGT-Cheminots, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots. C’est l’UNSA qui appelle à l’arrêt de la grève, mais il ne semble pas que son appel soit suivi d’effet. La CGT-Cheminots appelle maintenant les employés de trois associations liées au secteur ferroviaire à se joindre à leurs grèves à partir du 12 décembre. Il semble également que SUD-Rail et la CFDT-Cheminots maintiennent leur grève.
La principale raison pour laquelle l’UNSA ne participera plus à la grève est que des progrès ont été réalisés récemment dans les négociations avec le groupe SNCF sur la transition après l’arrêt de l’opérateur national de fret ferroviaire Fret SNCF. Cependant, le syndicat souligne toujours qu’il est opposé à cette solution car elle est « contraire aux enjeux sociaux, économiques et écologiques ». Si les choses venaient à se gâter au début de l’année prochaine, une grève de l’UNSA pourrait à nouveau être envisagée.
Contre l’arrêt de Fret SNCF
La grève à venir a été précédée de 37 heures d’action industrielle entre le 20 et le 22 novembre, qui n’ont apparemment pas été suivies par un grand nombre de personnes. Les deux initiatives visaient à lutter contre l’abandon de Fret SNCF, qui cessera d’exister à la fin de l’année et sera remplacé par deux nouvelles sociétés, Hexafret pour l’exploitation et Technis pour l’entretien des locomotives.
Cette restructuration est la conséquence d’une enquête lancée par la Commission européenne, qui soupçonnait l’octroi d’aides d’État illégales à Fret SNCF. Le gouvernement français a décidé de s’engager dans cette voie afin que l’entreprise n’ait pas à rembourser sa dette de plusieurs millions d’euros. Les syndicats ont vivement contesté cette initiative, 500 emplois ayant déjà été supprimés.
Cet article a été publié à l’origine dans la publication sœur de RailTech, RailFreight.com.
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