Alstom obtient une commande de 520 millions d’euros pour développer le parc ferroviaire du Grand Paris
SNCF Voyageurs a conclu un accord avec Alstom pour 35 trains régionaux RER NG supplémentaires, pour un montant de près de 520 millions d’euros. Financé à 100 % par l’autorité régionale des transports, le nouveau matériel roulant à deux étages – dont 166 sont désormais en route – est destiné à l’un des centres urbains les plus fréquentés d’Europe, l’agglomération parisienne – qui elle-même va connaître un grand changement dans moins d’un mois : un tarif forfaitaire de 2,50 euros.
Le nouveau matériel roulant Alstom, inauguré cette semaine, sera intégré au parc de la SNCF le long des lignes du RER D et du RER E, les principales lignes de banlieue de la région Île-de-France, qui relient le centre de Paris à ses banlieues sud et est, ainsi qu’à ses banlieues est et bientôt ouest.
Les RER NG, qui font partie d’une commande massive de 166 trains, circulent déjà sur la ligne du RER E depuis novembre 2023 et seront progressivement déployés sur le RER D d’ici la fin de l’année, selon Alstom.
Une commande en hausse
D’un montant de près de 520 millions d’euros, cette nouvelle commande a été attribuée à Alstom par SNCF Voyageurs pour le compte d’Île-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région parisienne. En supervisant directement le financement, la planification et l’approvisionnement des projets ferroviaires dans la région, Île-de-France Mobilités joue un rôle plus centralisé et plus concret dans la gestion des transports publics que d’autres régions françaises qui utilisent une approche plus décentralisée.
L’accord de cette semaine, financé à 100 % par l’autorité, fait suite à une décision de financement votée en avril, et fait partie de l’accord-cadre signé en 2017 entre SNCF Voyageurs et Alstom. Le contrat prévoyait à l’origine la livraison de 71 RER NG, puis de 60 trains supplémentaires en 2023.
» Alstom se réjouit de cette annonce qui traduit la confiance renouvelée d’Île-de-France Mobilités et de SNCF Voyageurs dans ce matériel de nouvelle génération « , a déclaré Frédéric Wiscart, le président d’Alstom France. « Spécialement conçu pour la région Île-de-France et fabriqué par neuf de nos sites en France, le RER NG est un véritable atout pour la modernisation du réseau et l’amélioration de l’expérience des voyageurs. »
Structure « Boa », meilleure accélération
Le RER « Nouvelle Génération » est un matériel roulant à deux niveaux doté de toutes les commodités et spécifiquement conçu pour les lignes du RER D et du RER E. Il a été conçu à la fois en termes d’architecture et d’aménagement intérieur. Conçu, tant au niveau de l’architecture que de l’aménagement intérieur, pour optimiser la capacité et les flux de voyageurs, sa structure ouverte en » boa » et ses larges portes permettent aux voyageurs d’entrer et de sortir plus facilement. Dans chacune des voitures de queue, des plates-formes permettent aux passagers en fauteuil roulant d’accéder directement et rapidement à leur espace dédié.
Basé sur les solutions urbaines et suburbaines d’Alstom, le RER NG comporte huit bogies moteurs, qui offrent de meilleures performances d’accélération et de décélération que les générations précédentes. Les trains ont une vitesse maximale de 140 km/h, une capacité de 1 563 passagers (501 assis), plus de 250 ports USB et 45 écrans d’information.
Un billet à tarif unique pour l’ensemble de la région parisienne
Ce nouveau contrat de matériel roulant intervient juste avant une avancée politique majeure pour le réseau ferroviaire de la région. En effet, à partir du 1er janvier 2025, Île-de-France Mobilités met en place une tarification simplifiée avec l’introduction de deux titres forfaitaires : un titre de 2,50 euros pour tous les trajets en métro, train et RER en Île-de-France, et un titre de 2 euros pour les trajets en bus et en tramway, quelle que soit la distance. Par ailleurs, le passe Navigo Liberté+ sera étendu à l’ensemble de la région et offrira des tarifs réduits de 1,99 euro pour les trajets en métro, train et RER, et de 1,60 euro pour les trajets en bus et tramway, avec des correspondances gratuites entre les différents modes de transport.
La réforme vise à supprimer les zones tarifaires complexes existantes et à rendre les transports publics plus accessibles dans le cadre de la lutte contre les émissions. Il s’agit d’une évolution politique importante, qui a été le fruit d’un effort de collaboration entre les partis pour résoudre les problèmes de longue date liés à la complexité des tarifs. Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités, a décrit la réforme comme une « mesure de justice » pour les habitants des banlieues éloignées qui ont toujours été confrontés à des coûts de transport plus élevés.
Sur le plan financier, la réforme est conçue pour s’autofinancer, l’augmentation de la fréquentation et la réduction de la fraude devant compenser les coûts associés au nouveau modèle de tarification. Néanmoins, les Parisiens vivant dans le centre ville devront désormais payer 35 centimes de plus pour leur trajet.
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