C’est possible… Le prix des billets de TGV pourrait augmenter à nouveau, selon le patron de la SNCF
Le PDG de la SNCF a prévenu qu’il était « possible » que l’opérateur ferroviaire public augmente les tarifs du TGV pour la deuxième fois en deux ans.
L’année dernière, la SNCF a annoncé qu’elle augmentait le prix moyen des billets de TGV d’environ 5 %. Or, selon l’Autorité de régulation des transports (ART), ce chiffre a en réalité augmenté de plus de 7 % en 2023. Aujourd’hui, le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, prévient qu’il pourrait y avoir une nouvelle hausse des prix des billets de TGV.
Augmentations du prix des #TGV en 2025 ? « C’est possible
Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, invité de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/tsi9AmOheY
– RTL France (@RTLFrance) 21 novembre 2024
S’adressant à RTL, Farandou a déclaré qu’il était « encore trop tôt » pour estimer si une augmentation des prix aurait lieu, déclarant : « Il est possible que nous procédions à l’augmentation parce que nous sommes obligés de le faire lorsque les coûts augmentent. La répercussion d’une augmentation des coûts est une augmentation des prix ».
« Si nous devons augmenter les prix, ce sera d’un pourcentage », a-t-il ajouté. « Lorsque l’inflation était très élevée, nous n’avons répercuté que la moitié des coûts. Nous avons fait un effort, une sorte de bouclier tarifaire », a-t-il déclaré.
La hausse des prix du TGV est-elle vraiment imputable à la SNCF ?
On peut se demander pourquoi une entreprise publique doit augmenter ses prix de manière aussi concertée avec le marché. Après tout, la SNCF ne peut-elle pas se contenter de soutenir les pertes au profit du public grâce au financement de l’État ? Selon Laurent Fauviau, membre du comité d’entreprise européen du groupe SNCF, ce n’est pas ainsi que fonctionne le TGV.
« Soyons clairs : contrairement à la légende urbaine qui semble persister en France, les TGV SNCF ne font en aucun cas partie du service public en tant que produit contractuel (billets non subventionnés par une collectivité). TGV InOui (et la marque interne low-cost OUIGO) est un produit ‘purement capitaliste' », écrit-il sur LinkedIn.
En d’autres termes, les services TGV de la SNCF ne sont pas subventionnés par le gouvernement français et fonctionnent comme une entreprise à but lucratif. Bien que la SNCF soit une entreprise publique, les TGV sont essentiellement gérés comme une entreprise privée, ce qui signifie qu’ils sont soumis non seulement aux objectifs de profit à long terme de l’entreprise, mais aussi aux aléas de l’économie mondiale.
En effet, les prix de l’énergie continuent d’augmenter en France et, même si l’inflation galopante commence à s’estomper, la hausse des coûts continue de peser sur les résultats des services TGV de la SNCF. Cependant, alors que les voies à grande vitesse françaises s’ouvrent de plus en plus à la libéralisation, avec des billets à prix réduits proposés par de nouveaux opérateurs ouverts et des entreprises étrangères soutenues par l’État qui espèrent prendre pied sur le marché, ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour la SNCF d’augmenter ses tarifs.
Cependant, le fait que la direction de la SNCF le souligne dès à présent n’est peut-être pas de bon augure pour les prix pratiqués par les clients du TGV. Mais comme le dit le patron de la SNCF, il est « encore trop tôt » pour le dire.
Lire la suite :
- L’Italie en France ? Trenitalia lance la ligne Paris-Marseille
- L’Espagne en France : Renfe lance la ligne Barcelone-Toulouse en 2025
- Chut… l’emplacement du nouveau centre de contrôle du TGV en France est secret ! Enfin, presque…
- Les syndicats français feront une grève illimitée en décembre pour protester contre la « mise à mort » de Fret SNCF
- Fermeture de la LGV Paris-Lyon pendant 4 jours pour la mise à niveau de l’ERTMS