L’Espagne et le Portugal s’engagent à construire la ligne à grande vitesse Madrid-Lisbonne d’ici 2030
L’Espagne et le Portugal se sont officiellement engagés à construire une ligne à grande vitesse entre Madrid et Lisbonne d’ici à 2030. En l’absence de liaison ferroviaire directe entre les deux capitales, le trajet peut durer jusqu’à douze heures et demie. Cette situation est appelée à changer, car les deux pays continuent à faire de « grands progrès » dans le développement du corridor atlantique.
Le mois dernier, le ministre espagnol des transports et de la mobilité durable, Óscar Puente, et le responsable portugais des infrastructures et du logement, Miguel Pinto Luz, ont officiellement ratifié leur engagement à faire avancer la construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Madrid et Lisbonne. L’infrastructure devrait être achevée d’ici à 2030, date prévue pour l’achèvement du réseau central RTE-T de l’UE.
La décision a été signée lors d’un sommet bilatéral à Faro le 23 octobre, en présence du président espagnol Pedro Sánchez et de son homologue portugais Luis Montenegro, et a été saluée comme un pas en avant pour le réseau ferroviaire européen. « Les deux pays ont fait de grands progrès dans la mise en œuvre de l’infrastructure ferroviaire du corridor atlantique dans la péninsule », a déclaré M. Puente lors de son discours à la session plénière.
La lenteur du rail va changer
Actuellement, la rapidité du trafic ferroviaire entre Lisbonne et Madrid rend les autres modes de transport alternatifs – notamment l’avion – beaucoup plus attrayants : l’un des itinéraires ferroviaires entre les deux capitales passe par le centre des deux pays, via la ville frontalière espagnole de Badajoz, et dure environ neuf heures et demie. Cette durée peut atteindre douze heures et demie si le train passe par le nord du Portugal, via la ville espagnole de Vigo. Le vol, quant à lui, dure environ une heure et demie.
Saluant les progrès réalisés au cours de la réunion, M. Puente a également souligné l’importance de renforcer les liaisons transfrontalières dans toute l’Europe et, en particulier, à la frontière entre l’Espagne et la France.
« Notre président et notre premier ministre ont signé une nouvelle communication adressée au premier ministre français pour l’exhorter à accélérer ses actions sur la nouvelle infrastructure ferroviaire transfrontalière des corridors atlantique et méditerranéen », a-t-il déclaré. « C’est essentiel pour faire bon usage de nos investissements significatifs, pour être en mesure d’absorber l’augmentation du trafic qui résultera des actions que le Portugal et l’Espagne ont menées et vont mener, et pour contribuer aux objectifs de décarbonisation de l’Union européenne.
Dynamiser le corridor atlantique
De nombreux projets ferroviaires sont actuellement en préparation le long du corridor atlantique, l’un des principaux axes du réseau transeuropéen de transport (RTE-T) de l’Union européenne, qui relie le sud du Portugal et de l’Espagne à l’Europe du Nord. Il s’agit notamment de développer les liaisons entre Porto et Vigo, dans le cadre d’une modernisation plus large de la liaison Lisbonne-Porto-Vigo-A Coruña, qui relie les deux principales villes du Portugal à la région espagnole de Galice. Le mois dernier, infraestruturas de Portugal a attribué au consortium LusoLav le contrat pour le tronçon ferroviaire à grande vitesse Porto-Oiã, qui permettra de renforcer le transport vers l’ouest de l’Espagne.
Les ministres ont également souligné qu’une série d’études de mobilité et d’analyses coûts-bénéfices étaient en cours pour la liaison ferroviaire Faro-Huelva, entre autres, ainsi que pour l’électrification du réseau entre Aveiro et Salamanque. Comme l’a déclaré le Premier ministre portugais Luis Montenegro, tous les accords signés seront essentiels « pour la construction d’un avenir et d’une coopération durables entre nos deux pays ».
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