Chut… l’emplacement du nouveau centre de contrôle du TGV en France est secret ! Enfin, presque…
Depuis hier, la France a un nouveau centre de contrôle, et il n’est pas à Paris. Après la fermeture de la ligne TGV Paris-Lyon en début de semaine, la ligne est à nouveau opérationnelle, mais avec un nouveau centre d’exploitation unique à Lyon. Son emplacement précis est tenu secret pour des raisons de sécurité, mais la nouvelle installation offre une fenêtre sur l’évolution de l’ERTMS en France.
Le nouveau centre d’exploitation de Lyon est chargé de surveiller les quelque 240 trains qui circulent actuellement sur ses voies chaque jour. Succédant à l’ancien site de Paris, il est le nouveau « cœur du réacteur » de la ligne TGV, selon le PDG de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel, qui a visité le site dimanche.
« Avant, on avait des équipes qui contrôlaient de Paris à Lyon et des équipes qui le faisaient de Lyon à Valence », a expliqué Matthieu Chabanel. « Demain, tout sera contrôlé dans cette salle. Cela nous permettra d’avoir une vision globale de la ligne, de Paris au sud de Valence. Et donc de pouvoir gérer les incidents de manière encore plus efficace. »
Un nouveau site de surveillance du TGV
Dans ce nouveau centre de 50 millions d’euros, plus d’une centaine d’agents de la SNCF superviseront la circulation des trains sur l’axe à grande vitesse reliant Paris à Valence, via Lyon, en suivant leur position en temps réel et en s’assurant qu’ils sont suffisamment alimentés en énergie. Une tâche importante puisqu’il s’agit de l’une des lignes les plus fréquentées d’Europe, qui achemine un tiers du trafic national à grande vitesse de la France. Certains membres de la presse ont été invités à se rendre sur le site « très sécurisé » dimanche, mais l’emplacement doit rester secret, selon M. Chabanel, pour des raisons de sécurité.
En attendant la reprise du trafic prévue aujourd’hui, des tests ont été effectués dans la nouvelle salle de contrôle pour s’assurer que les 57 000 câbles, qui doivent être reconnectés à près de 250 postes d’aiguillage, sont en état de marche, dans le cadre d’un projet plus large et à long terme de déploiement de l’ERTMS niveau 2 sur la voie à grande vitesse Paris-Lyon.
Remettre l’ERTMS sur les rails
La France a pris du retard par rapport à nombre de ses voisins dans la mise en place du système de signalisation européen, mais les travaux de ce week-end marquent un grand pas en avant, le projet de 820 millions d’euros franchissant « une étape décisive » après la mise en service de 58 nouveaux postes d’aiguillage. Il faut toutefois garder à l’esprit que les trains ne passeront pas au système normalisé de l’UE avant six ans.
Mais pourquoi cela prend-il autant de temps ? Vous trouverez ci-dessous le rapport complet sur les autres travaux réalisés par SNCF Réseau ce week-end, ainsi que l’analyse de RailTechsur l’impact des récents travaux sur l’avenir de l’ERTMS en France.
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