PKP Intercity reçoit 500 millions d’euros de fonds européens pour moderniser sa flotte
PKP Intercity a signé un accord avec le Centre pour les projets de transport de l’UE pour une subvention européenne de 500 millions d’euros afin de l’aider à acheter 56 locomotives à émission zéro et à moderniser 248 wagons de passagers. Cette énorme enveloppe financière fait partie du plan de reconstruction nationale de la Pologne, soutenu par l’UE, qui s’est sérieusement ouvert depuis que l’ancien président du Conseil Donald Tusk est revenu au pouvoir à Varsovie.
Les 500 millions d’euros seront apparemment utilisés pour sept projets PKP Intercity en cours, y compris l’achat de locomotives modernes et la modernisation d’une série de wagons différents. Toutefois, les deux principaux domaines dans lesquels l’argent devrait être dépensé sont l’achat de 56 locomotives, d’une valeur d’environ 230 millions d’euros, et la modernisation de quelque 248 wagons de passagers, pour un montant de 275 millions d’euros. L’accord prévoit que PKP Intercity achève ces deux projets d’ici à la mi-2026.
« Aujourd’hui, un accord extrêmement important pour les chemins de fer polonais sera signé entre PKP Intercity et le Centre pour les projets de transport de l’UE, d’une valeur de 2,162 milliards de PLN », a déclaré mercredi le ministre polonais de l’infrastructure, Dariusz Klimczak.
« Ce financement européen nous permettra de mettre en œuvre un projet d’une valeur encore plus élevée, à savoir 2,297 milliards de PLN… Grâce à ce financement, nous pourrons mettre en œuvre nos projets d’extension du réseau de liaisons ferroviaires, de modernisation du matériel roulant, mais surtout, répondre aux attentes de tous ceux qui veulent voyager par le rail polonais, qui veulent voyager, entre autres, avec PKP Intercity. »
Garder le contrôle en interne
Les contrats de modernisation des wagons seront traités exclusivement dans les usines polonaises de matériel roulant, notamment l’usine H. Cegielski de Poznań, le site Pesa de Bydgoszcz, l’usine Pesa Mińsk Mazowiecki et l’usine Remtrak de PKP Intercity. L’usine Newag de Nowy Sącz fournira quant à elle les locomotives électriques.
Les voitures et les locomotives soutenues par le financement de l’UE seront utilisées sur des lignes interprovinciales dans le cadre d’un accord de service public. La carte des itinéraires comprendra probablement des destinations telles que Varsovie, Cracovie, Wrocław, Białystok, Gdańsk et Poznań. Ils se dirigeront aussi probablement vers des villes plus petites telles que Piła, Hajnówka, Lubartów, Sieradz, Krotoszyn, Kalisz, Lubliniec, Zakopane et Piotrków Trybunalski.
🥳 WOW ! Dobre wieści dla polskiej kolei ! Ogromne 2,1 miliarda zł #funduszeUE z #KPO dla @PKPIntercityPDP na nowoczesny tabor.
🚆 To aż 56 nowych lokomotyw i 248 wyremontowanych wagonów – po Polsce będziemy się przemieszczać jeszcze szybciej, wygodniej i bardziej ekologicznie ! 🆒 pic.twitter.com/HhXZnOj0nu– Centrum Unijnych Projektów Transportowych (@CUPT_gov_pl) 30 octobre 2024
Lors de l’annonce de l’accord, le président de PKP Intercity, Janusz Malinowski, a tenu à souligner qu’à ce jour, PKP Intercity détient des contrats dans l’industrie polonaise d’une valeur de plus de 3,4 milliards d’euros. « L’accord conclu aujourd’hui nous permet d’exécuter ces contrats et d’en préparer d’autres. D’une part, l’argent ira aux producteurs polonais… et d’autre part, les passagers recevront du matériel roulant de très haute qualité, grâce auquel ils pourront voyager confortablement. »
PKP Intercity investit
L’année 2024 a été marquée par une série de grands projets de matériel roulant pour PKP Intercity. La semaine dernière, l’entreprise a annoncé sa plus grosse commande de trains, en lançant un appel d’offres de plus de 2,3 milliards d’euros pour 42 rames automotrices électriques à deux étages. Cette annonce fait suite à la signature, au début de l’année, d’un contrat portant sur 63 nouvelles locomotives électriques multisystèmes, avec une option pour en commander 32 autres, l’ensemble étant évalué à un peu plus d’un demi-milliard d’euros.
Ce contrat est évalué à un peu plus d’un demi-milliard d’euros. Il s’ajoute à des projets de plusieurs millions d’euros pour la modernisation de ses 50 voitures COMBO, l’achat de 35 unités de traction à double entraînement et de 300 nouvelles automotrices, avec une option pour 150 autres véhicules, pour une valeur brute d’environ 973 millions d’euros. Une grande partie de ces projets a été rendue possible grâce à un nouvel afflux de fonds de l’UE.
Tusk ouvre les fonds
Depuis que Donald Tusk, lui-même ancien dirigeant de l’UE, a repris ses fonctions de premier ministre polonais en 2023, l’Union européenne redouble d’efforts pour débloquer des fonds afin de soutenir les projets d’infrastructure de la Pologne. Sous le précédent gouvernement dirigé par le parti Droit et Justice, l’Union européenne avait retenu environ 76,5 milliards d’euros de fonds au titre de la politique de cohésion en raison de préoccupations concernant l’État de droit et l’indépendance de la justice en Pologne.
L’administration pro-UE et plus libérale de M. Tusk a conduit à un dégel massif des relations entre Varsovie et Bruxelles, ce qui a permis à l’UE de commencer à débloquer des subventions précédemment gelées. Au début de l’année, l’ancienne collègue de M. Tusk, Ursula Von der Leyen, a déclaré que le plan ambitieux de son gouvernement pour s’attaquer à l’État de droit était « une déclaration puissante », affirmant qu’il s’agissait d’une « feuille de route claire pour la Pologne ». Elle a également annoncé que l’UE commencerait à débloquer des paiements à hauteur de 137 milliards d’euros pour Varsovie.
Et comme Bruxelles est particulièrement enthousiaste à l’idée de financer le rail, une grande partie de cet argent servira à soutenir l’amélioration des infrastructures, la modernisation des voies et du matériel roulant, l’électrification et la mise en œuvre de l’ERTMS, alors que la Pologne revient dans le giron de l’UE et de sa vision de l’expansion du rail transfrontalier et du commerce de marchandises dans l’UE.
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