Hyperloops, billets paneuropéens : Ce que l’UE attend de son nouveau responsable des transports
Le secteur européen des transports a un nouveau responsable politique. Apostolos Tzitzikostas a été nommé commissaire au transport durable et au tourisme par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Le Grec, membre du PPE, prendra la relève d’Adina Valean et a déjà une série d’objectifs clairs à atteindre au cours de son mandat.
Le secteur ferroviaire a accueilli chaleureusement le nouveau commissaire, exprimant sa satisfaction quant aux points de la mission que Tzitzikostas devra remplir. L’UIRR et la CER ont fait remarquer que les tâches confiées par Von der Leyen à Tzitzikostas reflètent largement les besoins du secteur ferroviaire dans cette phase initiale.
Objectifs clés pour le transport
Une tradition européenne veut que chaque commissaire désigné reçoive une lettre de mission du président de la Commission, en l’occurrence Mme Von der Leyen, décrivant ce que l’on attend de lui pendant son mandat. En ce sens, M. Tzitzikostas doit remplir des conditions particulières pour son mandat, afin de déterminer s’il sera un commissaire efficace. Les demandes de Mme Von der Leyen sont explicites et reflètent l’agenda du secteur ferroviaire sur plusieurs points.
Par exemple, la présidente a demandé au commissaire désigné de rendre le transport européen « plus compétitif, plus durable et plus résistant aux chocs futurs afin de garantir que le transport soit sûr, accessible et abordable pour tous les citoyens de l’UE ». Il s’agit notamment de veiller à ce que les tronçons manquants du corridor RTE-T soient construits d’ici 2030 et de présenter un plan pour un réseau ferroviaire européen à grande vitesse afin de relier les capitales de l’UE, y compris au moyen de trains de nuit.
Billets paneuropéens
M. Tzitzikostas a également été chargé de préparer une proposition de règlement sur la réservation numérique unique et la billetterie afin de garantir que les Européens « puissent acheter un seul billet sur une seule plateforme et bénéficier de la protection des droits des passagers pour l’ensemble de leur voyage ». Mme Von der Leyen a promis un tel billet dans son discours de réélection au Parlement européen, mais une initiative similaire lors de son précédent mandat de cinq ans n’a jamais vu le jour.
Elle lui a également demandé de proposer une stratégie pour les technologies numériques de pointe, y compris un plan d’investissement pour un hyperloop, et de veiller à ce que la numérisation continue à contribuer à la modernisation du réseau européen. Cela inclut le déploiement de systèmes de transport intelligents, de solutions de mobilité intelligente et du système européen de gestion du trafic ferroviaire. Le chef de l’UE a ensuite appelé à travailler sur un plan d’investissement dans les transports durables qui définit une approche stratégique pour augmenter et prioriser les investissements dans les solutions de décarbonisation des transports.
Enfin, une autre tâche essentielle pour M. Tzitzikostas sera de renforcer la sécurité des transports en termes de cybersécurité et d’infrastructures de transport critiques afin de garantir une mobilité militaire fluide à travers le continent.
Nouveau mandat – nouvelle ère
Il ne fait aucun doute que M. Tzitzikostas prend en charge l’un des postes les plus importants et les plus exigeants de la Commission européenne, avec de grands objectifs à atteindre, essentiels non seulement pour le secteur des transports, mais aussi pour la société. Le transport durable de passagers est au premier plan des tentatives de décarbonisation visant à assurer un avenir plus vert à notre planète.
Dans le même temps, le marché est assez complexe, avec plusieurs politiques en attente de mise en œuvre et des entreprises naviguant dans une période de transition qui affecte également leurs opérations et leur structure. En ce sens, M. Tzitikostas devra faire face à de multiples fronts ouverts et trouver un équilibre délicat entre les entreprises et les politiques à l’horizon 2030.
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