Les services à grande vitesse Bruxelles-France reviennent, mais pas si vite…
Après plus de deux semaines de travaux de renouvellement des voies, les services à grande vitesse entre Bruxelles et la frontière française devraient reprendre vendredi matin, selon le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge, Infrabel. Il faudra toutefois attendre un certain temps avant que les trains ne reprennent leur vitesse, car les nouvelles voies doivent d’abord être rodées.
Infrabel a fermé la principale ligne à grande vitesse entre la capitale belge et la frontière française au début du mois en raison d’importants travaux de rénovation. Ces travaux, qui marquent le début d’une modernisation à long terme de la ligne HSL1 en cours de détérioration, dureront plus de dix ans. Cet été, les services Eurostar et TGV ont dû être détournés vers des lignes ferroviaires standard, et les passagers voyageant entre Bruxelles, la France et le Royaume-Uni ont dû faire face à des temps de trajet sensiblement plus longs.
Vendredi matin, les services fonctionneront à nouveau, mais pas à pleine capacité. Avant la réouverture complète, les autorités procèdent à une dernière inspection de 24 heures pour s’assurer que le tronçon modernisé est sûr. Si le contrôle final se déroule comme prévu, les trains à grande vitesse reprendront leurs itinéraires habituels le long de la ligne ferroviaire HSL1.
Les liaisons avec Bruxelles sont de retour, mais pas si vite !
Il faudra toutefois attendre une semaine avant que les TGV puissent à nouveau circuler à leur vitesse maximale de 300 km/h. Ils doivent d’abord s’en tenir à une vitesse maximale de 170 km/h pendant sept jours, le temps de voir comment les ballasts modernisés s’adaptent. Cela signifie que les voyages en train continueront d’être plus lents que d’habitude pendant cette période.
La première étape de ce projet de grande envergure – le renouvellement d’une des lignes sur un tronçon de 17,6 kilomètres entre Leuze-en-Hainaut et Brugelette – a été réalisée en 18 jours et 18 nuits environ, avec quelque 90 employés de maintenance travaillant jour et nuit. Les équipes d’Infrabel ont installé plus de 35 kilomètres de nouvelles voies ferrées, environ 30 000 nouvelles traverses et quelque 5 500 tonnes de ballasts. Mais ce n’est que le début des grands travaux sur la première ligne à grande vitesse de Belgique.
Dix longs étés
La LGV1 a été inaugurée en 1997 et constitue depuis lors une liaison importante entre la Belgique et la France voisine. Chaque jour, des dizaines de trains Eurostar empruntent la ligne à 300 km/h. Cependant, après près de trois décennies d’utilisation intensive, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge a décidé qu’il était temps de rénover les voies en mauvais état. D’une durée totale d’environ 11 ans, ce projet d’envergure coûtera quelque 310 millions d’euros.
La plupart des travaux seront effectués de nuit, mais la ligne sera également complètement hors service pendant environ deux semaines chaque été, comme cela a été le cas ce mois-ci. Pendant ces interruptions, l’Eurostar et le TGV INOUI doivent être détournés par des itinéraires alternatifs qui ne comprennent pas de lignes à grande vitesse. Cela signifie que le temps de trajet de l’Eurostar entre Bruxelles et Paris – et donc aussi Londres – augmentera d’une demi-heure. Mais à partir de la semaine prochaine, les passagers internationaux pourront oublier ces retards. Jusqu’à l’été prochain.
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