La NS va supprimer 500 emplois après avoir enregistré des millions de pertes en 2024

NS a enregistré une perte d’exploitation sous-jacente de 109 millions d’euros au premier semestre 2024. Les coûts encourus par NS pour exploiter le service ferroviaire continuent de dépasser les revenus générés par la vente de billets de train et d’abonnements. C’est ce que montre le rapport financier semestriel 2024 de NS. Pour réaliser des économies, l’opérateur prévoit de supprimer 500 emplois et de réduire la rénovation des trains.

Le chiffre d’affaires du transport de voyageurs au premier semestre 2024 s’est élevé à 1 619 millions d’euros (1 454 millions d’euros en 2023), indique NS dans son rapport semestriel. L’exploitation des gares a rapporté 227 millions d’euros (241 millions d’euros en 2023). La croissance du nombre de passagers est à la traîne, de sorte que les chiffres sont encore inférieurs à ceux d’avant COVID-19. La compensation financière de l’impact de la pandémie s’est arrêtée en 2024 (37 millions d’euros au premier semestre 2023).

NS enregistre toujours des pertes dans sa tâche principale, à savoir la circulation des trains sur le réseau ferroviaire principal néerlandais. Elle a enregistré une perte d’exploitation sous-jacente de 109 millions d’euros au premier semestre 2024 (87 millions d’euros en 2023). L’augmentation des recettes n’a pas suffi à compenser l’augmentation des coûts. Les coûts augmentent en raison de l’expansion des services, du pourvoi d’un grand nombre de postes vacants en 2023, d’une augmentation des redevances d’infrastructure et des coûts énergétiques, et de la conclusion de la nouvelle convention collective de travail.

Le résultat net pour la période considérée s’élève à -33 millions d’euros (2023 : +38 millions d’euros). Au premier semestre 2023, le résultat net a été affecté par des gains accessoires dans le résultat financier (55 millions d’euros) et dans l’impôt sur le revenu (13 millions d’euros). Après ajustement, le résultat net du premier semestre 2023 est similaire au résultat net publié pour le premier semestre 2024.

À la demande de la Chambre des représentants néerlandaise, le cabinet a débloqué un montant exceptionnel de 120 millions d’euros pour l’année 2024, ce qui a permis à NS de reporter une proposition d’augmentation de 8,7 % des billets de train et des abonnements. Ce montant n’est plus disponible pour 2025, ce qui oblige la NS à appliquer l’augmentation tarifaire reportée en 2025, en plus de l’inflation normale.

Réductions

La NS s’est engagée à réaliser des économies substantielles et déclare qu’elle mettra en œuvre un ensemble de mesures, en plus des économies déjà réalisées en 2020. Le NS espère ainsi économiser 200 millions d’euros de coûts par an.

Le programme d’économies comprend la suppression de 500 emplois de bureau (500 ETP par attrition naturelle), la suppression d’espaces de bureau et la réduction du nombre de systèmes informatiques. Au total, le transporteur représente près de 19 000 emplois. Il s’agit principalement de personnes travaillant dans les trains et les gares. C’est ce groupe que la compagnie ferroviaire tient à l’écart de cette réorganisation.

NS étudie également la possibilité de réduire la remise à neuf des trains à l’avenir. Les trains utilisés par NS durent généralement trente à quarante ans, explique un porte-parole. À mi-parcours, ils sont remis à neuf. NS veut voir s’il est possible de réduire les coûts en ne réalisant que les travaux de rénovation essentiels et en évitant, par exemple, d’équiper les vieux trains de ports USB.

« Bien que cela ne puisse pas être complètement évité, NS fait tout son possible pour que les économies aient le moins d’impact possible sur les passagers et les opérations », a écrit le transporteur dans un communiqué.

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