Arrestation d’un pyromane présumé alors que le réseau à grande vitesse français se remet du sabotage des Jeux olympiques
Le réseau français de trains à grande vitesse est revenu à la normale lundi après les sabotages qui ont perturbé le système ferroviaire avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de vendredi. Un militant de gauche accusé d’être impliqué dans les attaques sur l’un des sites de la SNCF a depuis été arrêté, ont indiqué des sources policières à l’AFP.
Le suspect, arrêté dans la commune normande d’Oissel, aurait eu les clés d’accès aux locaux techniques de la SNCF et aurait été en possession d’outils et de littérature liés à l’activisme de gauche. Malgré l’arrestation, on ne sait toujours pas qui a perpétré les trois incendies criminels sur des points clés de l’infrastructure ferroviaire tôt vendredi, ni s’ils ont été programmés pour perturber la cérémonie d’ouverture des Jeux.
Les sabotages ont provoqué le chaos dans les gares françaises au cours du week-end, en pleine période de pointe pour les voyageurs qui partent en vacances d’été. La SNCF a annoncé dimanche que les travaux de réparation étaient « complètement terminés » et qu’il n’y aurait « plus de perturbations » pour les passagers à partir de lundi matin. Le trafic Eurostar vers Londres et Bruxelles est également revenu à la normale. Cependant, la police a signalé de nouvelles attaques contre des câbles de fibre optique de plusieurs opérateurs de télécommunications dans six régions de France lundi, mais Paris n’a pas été touchée.
Trois axes principaux ont été la cible d’incendies criminels dans la nuit de jeudi à vendredi. Vers 4 heures du matin, des câbles de fibre optique à proximité des voies, qui assurent la transmission des informations de sécurité pour les conducteurs, ont été sectionnés et incendiés en différents points stratégiques à Courtalain (LGV Atlantique), Pagny-Sur-Moselle (LGV Est), et Croisilles (LGV Nord).
Le maire de Croisilles, dans le Pas-de-Calais, a indiqué qu’une quarantaine de câbles, dont des câbles de télécommunications, de sécurité SNCF et de fibre optique, ont été brûlés. Les auteurs auraient desserré des plaques à l’aide d’outils et versé un liquide inflammable sur les câbles.
« Tous les trains circulent
« Ce matin, tous les trains circulent », a déclaré Patrice Vergriete, ministre des transports, à la radio RTL lundi. Les attaques ont affecté 800 000 voyageurs, 700 000 d’entre eux ayant pu effectuer leur voyage mais 100 000 ayant dû l’annuler, a-t-il précisé. En réponse aux inquiétudes concernant les prix futurs des billets, M. Vergriete a souligné qu' »il n’y a pas de doute que cela aura un impact direct sur le billet ».
À la suite du sabotage, une cinquantaine de drones, 250 agents de sécurité ferroviaire et 1 000 agents de maintenance ont été déployés pour renforcer la sécurité le long des 28 000 kilomètres du réseau de trains à grande vitesse. L’incident devrait coûter des millions d’euros, a déclaré M. Vergriete.
Le ministre de l’intérieur, Gerald Darmanin, a déclaré que les services de sécurité avaient « identifié un certain nombre de profils susceptibles d’avoir commis » les attaques. Il a qualifié le sabotage de « délibéré, très précis, extrêmement bien ciblé » et l’a attribué au « type d’action traditionnel de l’ultra-gauche ». Lorsqu’on lui a demandé si les personnes identifiées comme suspectes étaient associées à des groupes d’extrême gauche, M. Darmanin a fait preuve de prudence, mais a noté qu’elles « pourraient être proches de ce mouvement ».
Une déclaration signée par « une délégation inattendue » a été envoyée à plusieurs médias au cours du week-end, exprimant son soutien au sabotage et critiquant les Jeux olympiques comme une « célébration du nationalisme ».
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