Les samaritains forment 30 000 personnes à la prévention du suicide

Samaritans, le service bénévole britannique d’aide aux personnes, s’est associé à Network Rail, l’agence d’infrastructure du gouvernement britannique. Ensemble, ils ont formé plus de 30 000 membres du personnel ferroviaire à la prévention du suicide. Cette annonce intervient à l’issue de la semaine de sensibilisation à la santé mentale. Les Samaritains affirment avoir franchi une nouvelle étape dans leur programme de gestion des contacts suicidaires. Ils affirment que c’est grâce au partenariat avec Network Rail et l’ensemble de l’industrie ferroviaire.

Le personnel des chemins de fer a toujours été félicité pour son attitude compréhensive à l’égard des personnes confrontées à des crises dans leur vie. Plus de 30 000 membres du personnel des chemins de fer britanniques ont été formés pour apporter leur aide. La campagne en est à sa quatorzième année. Le partenariat entre le personnel des chemins de fer et la police britannique des transports a permis de former des personnes ayant la confiance et les compétences nécessaires pour identifier les personnes vulnérables et entamer une conversation afin de les mettre en sécurité.

En cas de crise, l’aide est là

Depuis 2010, les employés des chemins de fer ont effectué des milliers d’interventions susceptibles de sauver des vies. « Notre partenariat avec Network Rail a débuté en 2010. Son impact est immense », a déclaré Olivia Cayley, responsable du programme ferroviaire du Samaritain. « Ces dernières années, les gens ont dû faire face à une pandémie mondiale et à la crise du coût de la vie, ce qui a eu un impact considérable sur leur bien-être. Il est extrêmement bénéfique d’avoir les connaissances et la confiance nécessaires pour tendre la main à une personne en détresse et lui offrir son temps pour l’écouter et l’aider. Nous savons qu’une personne sur cinq a des pensées suicidaires. Ce partenariat avec Network Rail signifie que si les gens ont besoin de parler à quelqu’un en cas de crise, ils ne seront pas seuls, et l’aide est là pour eux ».

Louise McNally, responsable de la prévention des suicides chez Network Rail, a déclaré :  » C’est une grande réussite de voir que nous avons atteint une autre étape clé « . « Plus de 30 000 membres du personnel ferroviaire sont désormais formés pour aider à soutenir et à identifier les personnes vulnérables sur le réseau ferroviaire qui pourraient être exposées à un risque de suicide ». Network Rail, pour sa part, a déjà souligné le problème et prend la question au sérieux avec son propre programme d’information et d’engagement.

S’approcher des gens en toute confiance

Les professionnels du secteur ferroviaire sont par nature bien placés pour remarquer que quelque chose ne va pas sur le réseau. Ils se retrouvent très souvent en position d’aider. Craig Munday, responsable des opérations mobiles chez Network Rail, est l’un des nombreux bénéficiaires de la formation sur la gestion des contacts suicidaires. « Ce qui m’a le plus marqué, c’est le peu de temps dont dispose une personne pour nourrir des pensées suicidaires et le fait que le simple fait de lui poser une question peut briser ces pensées », a-t-il déclaré.

Craig a ajouté que cette vidéo avait changé sa façon de voir les choses au travail et dans les gares. « On ne sait jamais qui on va aider rien qu’en disant bonjour. Je pense que j’ai toujours été prudent, mais cela m’a donné plus d’assurance pour aborder les gens ».

Toute personne au Royaume-Uni peut appeler les Samaritains, depuis n’importe quel téléphone, au 116 123. Le numéro n’est enregistré dans aucun système ou documentation. Le service encourage également une approche proactive. « Si vous pensez que quelqu’un a besoin d’aide, faites confiance à votre instinct et entamez une simple conversation. Vous pourriez sauver une vie », déclare l’organisation. « Entamer une conversation avec des personnes qui luttent pour s’en sortir peut sauver des vies. Mais vous devez toujours faire passer votre sécurité personnelle en premier. Nous voulons donner aux gens la confiance nécessaire pour parler à une personne en détresse s’ils se sentent à l’aise pour le faire. Si ce n’est pas le cas, trouvez toujours quelqu’un d’autre pour vous aider ou appelez le 999 [le numéro du service national d’urgence] ».