L’Espagne possède le réseau ferroviaire à grande vitesse le plus efficace d’Europe, selon un rapport

The high-speed line Madrid-Seville

L’Espagne a réussi à développer le réseau à grande vitesse le plus étendu de l’UE, avec le coût moyen de construction le plus bas de la zone euro. Telle est la conclusion d’un rapport publié le 6 novembre, commandé par le ministère des transports au cabinet d’ingénieurs-conseils Ineco.

Selon l’étude publiée par INECO, l’Espagne est l’un des pays présentant le meilleur rapport qualité-prix. Ceux qui obtiennent des indices de qualité plus élevés le font au prix d’une augmentation substantielle de leur coût par kilomètre de lignes à grande vitesse.

L’étude analyse les raisons de cette différence entre les deux pays, suite à l’annulation récente de la phase 2 de la ligne à grande vitesse HS2 au Royaume-Uni. Un projet qui a connu un décalage important en termes de coûts et de délais.

Le premier réseau d’Europe

Le rapport se concentre sur les coûts de construction, peut-être moins analysés par le passé. Le rapport indique que le coût moyen de construction d’une ligne à grande vitesse en Espagne est de 17,7 millions d’euros par kilomètre, contre 45,5 millions d’euros en moyenne dans le reste des pays dotés de lignes ferroviaires à grande vitesse, soit plus de deux fois plus. Cela fait de l’Espagne le troisième pays au monde où le coût au kilomètre est le plus bas, juste derrière le Maroc et la Norvège, chacun avec une particularité différente, et devant la Suisse, la Belgique et la France, qui seraient les suivants.

En Espagne, une filiale spécialisée dans la grande vitesse, Adif Alta Velocidad (Adif AV), a été créée au sein d’Adif, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire nationale. À ce jour, le réseau d’Adif AV compte 3 966,7 kilomètres de lignes. Sur ce total, 3 027 kilomètres de lignes ont un écartement standard UIC de 1 435 mm, tandis que 675 kilomètres de lignes ont un écartement ibérique de 1 668 mm. Enfin, 127 kilomètres ont une voie mixte, combinant l’écartement standard et l’écartement ibérique. Le réseau espagnol à grande vitesse est le plus important d’Europe et le deuxième au monde, derrière la Chine.

En ce qui concerne la maintenance, Adif AV a indiqué que les coûts de maintenance du réseau à grande vitesse s’élevaient à 92 800 euros par kilomètre, ce qui, ajouté aux coûts d’exploitation de 7 900 euros par kilomètre, donne un coût d’exploitation moyen de 100 700 euros par kilomètre.

Contrôle des coûts

Le coût de chaque ligne ou projet est largement déterminé par les paramètres de conception et les exigences de qualité de la voie, ainsi que par le terrain traversé, en particulier les investissements nécessaires dans les tunnels et les viaducs. En ce qui concerne les paramètres de construction, la vitesse maximale a une forte influence sur le coût.

Le rapport établit une comparaison avec le projet britannique HS2, pour lequel le gouvernement a prescrit une réduction importante à l’automne dernier, précisément en raison de la flambée des coûts. Outre les coûts de main-d’œuvre moins élevés en Espagne, d’autres facteurs technologiques et institutionnels plus importants expliquent la différence majeure dans le développement d’expériences à grande vitesse dans les deux pays, indique le rapport.

Un savoir-faire à exporter

Le secteur privé a su tirer parti de cette dynamique. Les entreprises de construction, les fabricants et les sociétés d’ingénierie espagnols ont pu développer et renforcer leur savoir-faire, leur spécialisation, leur technologie, leur innovation et, fondamentalement, apporter de la valeur tout au long du cycle de vie de l’infrastructure.

Par exemple, l’ADIF a signé un accord avec le projet CPK en Pologne, où plusieurs nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse seront construites. Le rapport estime que l’expérience de l’Espagne en matière de contrôle des coûts et de savoir-faire lui confère un avantage significatif à l’exportation.

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Cet article a été traduit automatiquement de l’original en anglais vers le français.

Auteur: Frédéric de Kemmeter

Source: RailTech.com