La majorité des gestionnaires ferroviaires européens ne transmettent pas les objectifs environnementaux

Aerial view of train tracks through a German forest near Munich

Selon une analyse de Standard Ethics basée sur des informations accessibles au public, 58 % des plus grands gestionnaires européens d’infrastructures ferroviaires ne communiquent pas d’engagement en faveur d’objectifs environnementaux spécifiques.

L’analyse a été réalisée par Standard Ethics, une agence indépendante de notation du développement durable basée au Royaume-Uni et dotée d’une méthodologie standard. L’étude vise à fournir une vue d’ensemble du niveau de durabilité atteint par les principaux gestionnaires d’infrastructures ferroviaires en Europe. Les auteurs de l’étude ont examiné les éléments dans le domaine de l’environnement, du social et de la gouvernance (ESG), qui comprend non seulement la durabilité au sens « vert » du terme, mais aussi les aspects sociaux, tels que l’égalité entre les hommes et les femmes.

L’analyse, publiée le 20 décembre 2023, s’est intéressée au plus grand gestionnaire d’infrastructure ferroviaire dans chaque État membre de l’UE, ainsi qu’en Norvège, en Suisse et au Royaume-Uni. Les informations recueillies sur chacune des entreprises analysées se réfèrent aux données publiées sur leurs sites web d’entreprise au 1er novembre 2023. Standard Ethics a constaté que 42 % des entreprises communiquent leur engagement à l’égard d’objectifs environnementaux spécifiques. L’engagement envers des objectifs environnementaux spécifiques a été évalué par l’inclusion dans la documentation de l’entreprise d’objectifs environnementaux définis et mesurables à moyen et long terme, tels que la réduction des émissions, l’utilisation d’énergies renouvelables, la mise en œuvre d’économies d’énergie, la gestion des déchets, l’économie circulaire, etc.

Près de la moitié de l’échantillon a publié des documents contenant des objectifs environnementaux contraignants à atteindre à moyen et long terme, afin de contribuer à la réduction des émissions, à la protection de l’environnement et à la lutte contre les conséquences du changement climatique. « Toutefois, le fait est que la plupart de ces entreprises n’ont toujours pas établi d’objectifs environnementaux ou ne les ont pas encore publiés de manière transparente dans leur documentation », écrit Standard Ethics.

L’égalité des sexes et l’IA

L’analyse a également porté sur l’égalité entre les hommes et les femmes au niveau des conseils d’administration des entreprises, en examinant la composition du conseil en termes de genre. Dans environ 35 % de l’échantillon, le conseil d’administration comptait autant de femmes que d’hommes. Dans trois des conseils analysés, il y avait plus de femmes que d’hommes, mais dans la majorité des cas, les hommes étaient majoritaires. Selon l’étude de Standard Ethics, 3 entreprises sur 26 s’intéressent à l’équilibre entre les sexes ou adoptent une politique de diversité et d’inclusion. Enfin, l’étude a cherché à savoir si les entreprises avaient publié une politique en matière d’intelligence artificielle (IA), ce qui n’était le cas d’aucun des 26 gestionnaires d’infrastructure.

« Ce résultat peut signifier que ces entreprises ne croient toujours pas qu’elles doivent régir cette question de manière organique (d’un point de vue éthique, ESG et de durabilité), ou il se peut qu’un certain nombre de politiques soient déjà en vigueur mais n’aient pas encore été publiées », indique Standard Ethics. Les éventuelles déclarations d’intention concernant l’IA publiées dans d’autres documents ou bilans extra-financiers, ainsi que les déclarations sur les objectifs et les cibles, « bien qu’appréciées », ne sont pas ce que l’organisation définirait comme des outils stratégiques de gouvernance d’entreprise.

« Cette étude montre qu’en dépit de certaines initiatives prometteuses et des efforts actuellement déployés pour s’adapter à de nombreux critères définissant la durabilité, de nombreuses mesures doivent encore être prises pour amener l’activité des gestionnaires d’infrastructures ferroviaires européens à un niveau plus durable, conforme aux lignes directrices internationales promues par les Nations Unies, l’OCDE et l’Union européenne », conclut le rapport.

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Cet article a été traduit automatiquement de l’original en anglais vers le français.

Auteur: Esther Geerts

Source: RailTech.com