Liaisons New Madrid-Andalousie

Des billets à 9 euros ? Ouigo lance de nouvelles liaisons économiques en Espagne et promet d’être rentable d’ici 2025

SNCF's Ouigo is expanding in Spain.
SNCF's Ouigo is expanding in Spain.

Ouigo Espagne, l’entreprise espagnole à bas prix de la SNCF, a lancé deux nouvelles liaisons entre Madrid et l’Andalousie, avec des billets à partir de 9 euros. Ces nouvelles liaisons devraient permettre à la filiale française de la SNCF de dégager des bénéfices pour la première fois cette année.

L’ouverture des deux nouvelles lignes, l’une entre Madrid et Séville, et l’autre entre la capitale et Malaga, marque « l’aboutissement de plus de six ans de travail », a déclaré Alain Krakovitch, président de Ouigo Espagne, qui est également directeur de TGV-Intercités et du groupe Eurostar.

Selon lui, cela signifie que la filiale SNCF Voyageurs, qui dessert aujourd’hui un total de 15 villes en Espagne, sera rentable dès cette année. Le groupe avait initialement prévu d’atteindre cet objectif en 2024, mais le retard des liaisons avec l’Andalousie, initialement prévues en octobre dernier, ainsi que les conditions météorologiques extrêmes qui ont perturbé les liaisons via Valence, ont obligé l’entreprise à revoir son objectif.

Ouigo proposera trois allers-retours quotidiens

Ouigo indique qu’il proposera désormais trois allers-retours quotidiens entre Madrid et Séville à partir de jeudi, avec des arrêts supplémentaires à Cordoue. L’opérateur proposera également deux allers-retours entre la capitale espagnole et la station balnéaire de Malaga, ce qui portera à 35 000 le nombre total de places par semaine entre Madrid et l’Andalousie.

Les prix de départ sont fixés à 9 euros, avec un prix fixe de 7 euros pour les enfants de moins de 14 ans. La directrice générale de l’entreprise, Hélène Valenzuela, a déclaré que cela représenterait près d’un tiers de l’activité du groupe en Espagne.

Ouigo a commencé ses activités en Espagne en mai 2021 avec le lancement de sa connexion à prix réduit entre Madrid et Barcelone. Après avoir investi 700 millions d’euros dans l’entreprise espagnole, Ouigo a lancé des liaisons avec Valence, Alicante, Albacete, Ségovie, Valladolid, Elche et Murcie.

La tactique des prix cassés suscite la colère de Puente

Marquant le début de la libéralisation des chemins de fer espagnols, ses services ont été très populaires en raison de sa stratégie tarifaire agressive. Elle a notamment lancé des offres de 10 000 billets à seulement 1 euro chacun, à la grande colère du ministre espagnol des transports, Óscar Puente.

M. Puente a dénoncé à plusieurs reprises cette tactique qu’il juge injuste, affirmant qu’elle mettait la pression sur Renfe, l’opérateur ferroviaire national espagnol, pour qu’il réduise drastiquement ses tarifs et subisse des pertes importantes afin de rester compétitif sur le marché nouvellement libéralisé du pays. « Si l’opérateur français n’accepte pas l’idée de perdre de l’argent pendant les dix années où il s’est engagé à exister sur les corridors à grande vitesse les plus rentables d’Espagne, il devra augmenter ses prix », a déclaré M. Puente en octobre. « Il n’y a pas d’autre solution.

« Nous ne recevons pas de subventions de la France et nous maintiendrons des prix bas », a déclaré M. Valenzuela, de Ouigo, en réponse aux critiques, tandis que M. Krakovitch a indiqué que c’était « la première fois que l’on nous reprochait de pratiquer des prix bas ».

Cependant, la concurrence n’est pas à sens unique. La compagnie espagnole Renfe est déjà en concurrence avec la SNCF en France sur deux lignes internationales, ayant annoncé en 2024 son intention de relancer un service à grande vitesse entre Barcelone et la quatrième ville la plus peuplée de France, Toulouse, à partir de 2025. Avec Toulouse et Carcassonne, 11 villes françaises auront bientôt accès aux services espagnols à grande vitesse. Reste à savoir si son Avlo à petit budget sera finalement mis sur les rails français.

Plus d’informations ici :

Cet article a été traduit automatiquement de l’original en anglais vers le français.

Auteur: Thomas Wintle

Source: RailTech.com