HS « New » pour remplacer HS2
HS2 Birmingham-Manchester est mort. Longue vie à la nouvelle ligne Birmingham-Manchester. Les dirigeants municipaux des Midlands et du nord-ouest de l’Angleterre soutiennent une étude qui ressuscite la perspective d’une nouvelle ligne ferroviaire entre les deuxième et troisième plus grandes villes du Royaume-Uni. Ce ne sera pas aussi rapide, ni aussi clinquant, mais surtout, ce ne sera pas aussi coûteux. C’est sur cette approche économe que les bailleurs de fonds fondent leurs espoirs d’acceptation.
L’annulation de la « phase 2 » du projet britannique de train à grande vitesse, HS2, a été vivement critiquée pour avoir abandonné les villes du nord de l’Angleterre, en particulier Manchester. Elle a également été accusée de faire du service de navette restant, entre Londres et Birmingham, un éléphant blanc extrêmement coûteux. Cependant, une nouvelle étude a présenté une proposition qui ressuscite partiellement le projet dans une version allégée. Une nouvelle ligne utiliserait une partie de l’infrastructure HS2 proposée pour ajouter une liaison encore assez rapide vers Manchester.
Liaison ferroviaire Midlands-Nord-Ouest
Célèbre poursa« trahison du Nord« , le précédent gouvernement britannique a annulé la partie du projet HS2 qui devait relier Birmingham et Manchester (phase 2 du projet HS2). Le nouveau gouvernement, dirigé par le parti travailliste de gauche, n’a rien changé à ce scénario. En outre, il prépare le pays à un budget austère en novembre. Il est peu probable que le nouveau chancelier rétablisse de grands projets d’infrastructure, et encore moins qu’il annule le projet HS2 vers Manchester, qui a coûté énormément d’argent.
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Cependant, un consortium de spécialistes de l’industrie, dirigé par le géant du génie civil Arup, a élaboré une alternative. Elle permettrait d’augmenter radicalement la capacité entre Birmingham et Manchester, tout en réduisant radicalement le coût du projet par rapport à celui de HS2. L’étude, appelée Midlands North West Rail Link (MNWRL), propose un tracé d’environ 80 km entre Lichfield, au nord de Birmingham, et High Legh, à la périphérie sud-est du Grand Manchester. Il utiliserait une partie des terrains réservés au projet HS2, mais serait construit selon des spécifications moins rigoureuses. Potentiellement, la nouvelle ligne pourrait aider à libérer des voies pour le fret, ce qui est une préoccupation depuis que le projet HS2 a été réduit.
Augmentation de la capacité à prix réduit
Le maire du Grand Manchester, Andy Burnham, a présidé une conférence de presse vendredi matin. Il a déclaré que la réalité actuelle des déplacements entre les « deuxièmes villes » du nord de l’Angleterre était faite de retards et d’annulations. Il a déclaré que les chemins de fer et les routes étaient saturés, faisant référence à la West Coast Main Line (qui est déjà l’axe de circulation mixte le plus fréquenté d’Europe) et à l’autoroute M6, première autoroute de Grande-Bretagne, construite en 1958 et presque constamment améliorée depuis lors. Selon M. Burnham, ces deux itinéraires sont saturés, ce qui entraîne des annulations et des retards. Cela étouffe le développement économique, à un niveau qui justifie le coût d’un nouveau chemin de fer pour la région.
La solution proposée, la Midlands North West Rail Link, coûterait encore près de 4 milliards de livres (4,6 milliards d’euros) à construire, mais cela représenterait un peu plus de la moitié du coût prévu pour le projet HS2. En coupant l’herbe sous le pied de la MNWRL, la région disposerait d’une nouvelle ligne ferroviaire impressionnante, capable de supporter des vitesses maximales de 186 miles par heure (près de 300 km/h), compatibles avec la liaison ferroviaire du tunnel sous la Manche, rebaptisée depuis longtemps HS1.
Burnham ne recule pas
La voie ferrée de la MNWRL serait posée avec du ballast et des traverses classiques (et non avec la coûteuse dalle de béton spécifiée pour la HS2). La plus grande économie serait cependant de construire la ligne à l’écartement britannique, et non à l’écartement continental plus large de HS2. Cela permettrait néanmoins aux trains conventionnels de la future MNWRL d’accéder aux voies de HS2 et d’assurer des services directs entre Manchester et Londres.
Le projet est encore très vaste, son coût étant près de quatre fois supérieur à celui du plus gros contrat jamais passé par Network Rail, qui vient d’être attribué pour l’amélioration de la route Transpennine. Toutefois, grâce à la participation du maire de Manchester, le MNWRL dispose déjà d’un puissant défenseur. Andy Burnham n’a jamais hésité à défendre les intérêts de la région. Il se pourrait que sa personnalité franche profite, pour une fois, à d’autres régions que celle du Grand Manchester.