L’hyperloop néerlandais gagne du terrain avec un premier essai réussi

Hardt Hyperloop

La société néerlandaise Hardt a réalisé avec succès le premier essai de son hyperloop, marquant ce qu’elle appelle « une étape clé vers la réalisation de l’hyperloop en Europe et dans le monde entier ».

Réalisé au Centre européen de l’hyperloop (EHC) dans la ville de Veendam, au nord-est des Pays-Bas, le test a permis au véhicule de Hardt de naviguer avec succès au cœur du système. Il a notamment utilisé les technologies de traction de l’hyperloop, y compris les systèmes de lévitation magnétique, de guidage et de propulsion.

Selon M. Hardt, le véhicule a franchi sans encombre les 90 premiers mètres de l’installation EHC, longue de 420 mètres, à une vitesse de près de 30 km/h, avec une accélération de 0,2G. Au début de l’année, des tests effectués sur le site de l’EHC ont prouvé qu’il était capable de maintenir des conditions de vide, atteignant la pression cible de 1 millibar. C’est la pression envisagée pour un système hyperloop opérationnel.

« La première démonstration réussie de nos technologies de traction témoigne du travail acharné et du dévouement de notre équipe et de nos partenaires », a déclaré Marinus van der Meijs, directeur de la technologie et de l’ingénierie chez Hardt Hyperloop. « Nous sommes ravis de ce premier résultat et avons hâte de réaliser nos prochains essais à pleine vitesse, à près de 100 km/h, dans l’EHC avec un changement de voie plus tard dans l’année. »

Jalon sur jalon

Le nouveau PDG de Hardt, Roel van de Pas, a ajouté que ce résultat constituait une étape clé dans la mise en œuvre de la technologie en Europe et dans le monde entier : « C’est un grand pas dans la bonne direction pour continuer à prouver les autres aspects de l’hyperloop, tels que les virages, le changement de voie et les véhicules hyperloop qui s’embranchent et se débranchent, qui peuvent tous être testés dans le Centre européen de l’hyperloop ».

L’EHC est une installation d’essai ouverte composée de 34 tubes hyperloop reliés entre eux et d’un diamètre de 2,5 mètres. L’un des aspects uniques du centre est sa capacité à changer de voie, un élément essentiel pour la réalisation de tels systèmes. Pour l’instant, seule la société Hardt effectue des essais sérieux dans le centre, mais Zeleros, une société espagnole qui développe sa propre version de la technologie, devrait commencer à utiliser l’EHC pour ses recherches et ses essais dans un avenir proche.

Hardt a déclaré qu’elle se concentrait désormais sur sa prochaine étape d’essai : un essai à pleine vitesse (80-100 km/h) à travers le changement de voie dans un environnement à basse pression, ainsi que de nombreux essais de vérification et de validation de la technologie, qui devraient être achevés au cours de l’année à venir.

L’hyperloop gagne du terrain

L’intérêt mondial pour la technologie hyperloop gagne ironiquement du terrain. Des initiatives de développement et de mise en œuvre sont en cours dans le monde entier, notamment en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Suisse, en Turquie, en Inde et en Arabie saoudite. Les États-Unis, grâce au projet Virgin Hyperloop, et la Chine semblent plus avancés dans l’expérimentation de la technologie. Au début de l’année, un modèle chinois de train à sustentation magnétique a établi un nouveau record mondial de vitesse pour les trains, atteignant 623 km/h lors d’un essai sur la voie ferrée de Shanxi.

Le concept d’un système de transport à grande vitesse basé sur un tube à basse pression a été proposé pour la première fois par le pionnier américain des fusées, Robert Goddard, il y a plus d’un siècle. L’idée a toutefois connu un renouveau spectaculaire en 2012 lorsque le PDG de SpaceX, Elon Musk, a lancé sa proposition d' »hyperloop ». Les tentatives de Musk pour réaliser le projet ont échoué à la fin de l’année 2023, sa société de développement n’ayant pas obtenu de contrat pour la construction d’un modèle fonctionnel.

Pendant ce temps, en Europe, la technologie décolle, l’UE la reconnaissant dans sa politique de réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Cela s’explique en partie par le fait qu’elle promet des coûts d’infrastructure inférieurs à ceux des trains à grande vitesse et une intégration spatiale moins compliquée grâce à ses tuyaux modulaires préfabriqués et à sa faible utilisation des sols. Sa consommation d’énergie devrait également être dix fois inférieure à celle des voitures ou des avions, ce qui signifie qu’il pourrait constituer une solution rapide et économe en énergie pour les déplacements de longue distance en Europe.

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Cet article a été traduit automatiquement de l’original en anglais vers le français.

Auteur: Thomas Wintle

Source: RailTech.com