Le train bat la voiture de fonction argumente le chef du TGV

Le « train d’entreprise » devait offrir une alternative à la voiture de fonction. C’est ce que pense Alain Krakovitch, directeur général de TGV-Intercités, les trains les plus rapides du réseau français. Le sujet lui tient à cœur. Il s’est interrogé sur la possibilité que cela devienne un jour le cas, lors d’une rencontre en marge du congrès des Entreprises du Voyage, fin juin.

Il y a actuellement 2,8 millions de voitures de société en France. Un chiffre qu’Alain Krakovitch a qualifié de « monstrueux ». Le dirigeant du TGV estime que c’est inacceptable et que les avantages fiscaux, qui peuvent représenter 85 % du prix d’achat, tant pour l’entreprise que pour l’employé, sont tout aussi méprisés. Il se demande comment ce niveau d’avantage en nature peut être compatible avec un objectif d’éco-mobilité, y compris les déplacements en train.

Utilisation d’exonérations tarifaires avantageuses

Dirigeant ferroviaire, Alain Krakovitch est aussi un homme d’affaires français reconnu, avec un palmarès qui, s’il était médaillé, ferait rougir n’importe quel général des colonies. « Aujourd’hui, je connais des entreprises qui donnent à leurs cadres cette carte de crédit. « Elle contient 8 000 euros pour des voyages propres – train, location de voitures hybrides… qu’ils paient au prix fort. » Son collègue Laurent Fauviau, de la SNCF, affirme que si la mesure qu’il appelle « train d’entreprise » était adoptée, par le biais d’exemptions tarifaires avantageuses, cette valeur de 8 000 euros coûterait 1 200 euros à l’entreprise.

Alain Krakovitch SNCF TGV

« Nous travaillons sur ce sujet avec le MEDEF(Mouvement des Entreprises de France) et les entreprises trouvent l’idée passionnante », explique Alain Krakovitch. « Si l’on prend l’exemple de cette carte annuelle d’une valeur de 8 000 euros, il faut la comparer à une voiture de fonction qui coûte 30 000 euros et que les entreprises changent tous les quatre ans. »

Fragilité politique actuelle de l’administration française

En soumettant cette question aux comptables des entreprises, M. Krakovitch est persuadé que les chiffres financiers parleront d’eux-mêmes. Cependant, selon lui, ce ne sont pas les directeurs financiers qu’il faut convaincre, mais plutôt le gouvernement. La liberté et l’égalité de la voiture sont très chères au cœur des Français, et retirer cette position privilégiée n’est pas quelque chose qui va plaire au Trésor public.

Cependant, le réseau à grande vitesse mature et toujours en croissance en France est une alternative tentante – bien plus que les options limitées disponibles, un jour ou l’autre, en Grande-Bretagne. Compte tenu de la fragilité politique actuelle de l’administration française, ce n’est pas le moment de prendre le risque d’une réforme radicale – en particulier sur un sujet qui pourrait être considéré comme une prise de pouvoir de l’État.

Une fois la situation politique stabilisée, selon Krakovitch, les choses devraient avancer pour la simple raison qu’elles ont du sens. « Il s’agit d’une mesure de transition écologique efficace qui ne coûte rien à l’État. Nous ne faisons que proposer une exonération fiscale », a-t-il déclaré. C’est peut-être plus facile à réaliser que de faire passer un dirigeant français du volant au siège passager, même si le siège passager se trouve dans l’un des TGV d’Alain, si joliment élancés et si rapides.

Cet article a été traduit automatiquement de l’original en anglais vers le français.

Auteur: Simon Walton

Source: RailTech.com