Le chef de Network Rail rejoint le gouvernement britannique
Le nouveau gouvernement du Parti travailliste a annoncé son équipe de ministres en charge des transports. Le nouveau Premier ministre, Keir Starmer, a nommé son équipe fantôme aux postes importants. La nomination surprise a été l’appel lancé à Peter Hendy, le président de Network Rail, pour qu’il abandonne ce poste et devienne ministre des transports ferroviaires. Cela signifie qu’il travaillera sous la direction de Louis Haigh, qui est devenu le nouveau secrétaire de cabinet du ministère des transports pour ce portefeuille.
Après les élections générales de jeudi, le gouvernement britannique a changé. Le parti travailliste a remplacé le parti conservateur. En conséquence, les ministres du gouvernement ont également changé, et l’équipe chargée des transports a été annoncée. On s’attendait à ce que Louise Haigh passe de son poste de ministre fictif à celui de secrétaire de cabinet pour les transports, mais la surprise est venue du nom de son ministre de tutelle pour les chemins de fer. Peter Hendy, président de Network Rail, l’agence britannique des infrastructures, a pris ses fonctions, avant la nomination politique attendue de Stephen Morgan, qui occupait ce poste dans l’ombre avant les élections de la semaine dernière.
Louise et Peter se mettent immédiatement au travail
La victoire écrasante du parti travailliste de gauche lors des élections générales de jeudi dernier n’a surpris personne. Le nouveau Premier ministre, Keir Starmer, a promis que son gouvernement se mettrait « immédiatement au travail ». À cet égard, il a rapidement nommé ses ministres. La surprise est venue des transports, où Starmer a fait usage de son droit de faire appel aux services de la Chambre des Lords (la chambre haute du parlement britannique) et a nommé Peter Hendy au poste de ministre des transports ferroviaires. Le gouvernement précédent avait également exercé ce droit en rappelant l’ancien Premier ministre David Lord Cameron au poste de ministre des affaires étrangères.
Il ne fait aucun doute que l’industrie ferroviaire a un champion au sein du gouvernement en la personne de Peter Hendy. Bien qu’il ait démissionné de son poste de président de Network Rail, il ne fait aucun doute qu’il a emporté avec lui son carnet de contacts. Louise Haigh, qui sera en fait sa patronne, n’est pas non plus une nouvelle venue. C’est peut-être une dame qui domine un seigneur, mais Mme Haigh a déjà pris ses fonctions en tant que nouvelle secrétaire d’État aux transports. Elle remplace Grant Shapps, du gouvernement précédent (qui a également subi l’indignité de perdre son siège parlementaire lors des élections). Mme Haigh, qui a été réélue dans sa circonscription de Sheffield, a déjà pris possession de son bureau au 55 Horseferry Road, le siège du ministère des transports. Elle restera membre du parlement de sa circonscription aux Communes (la chambre basse) – un double portefeuille avec lequel son collègue ministre des chemins de fer n’aura pas à jongler.
Investissement dans les énergies propres
L’industrie dans son ensemble a accueilli favorablement la nomination de Louise Haigh au poste de ministre des transports. Toutefois, dans les milieux ferroviaires, sa nomination a été éclipsée par la signature de Peter Hendy à la dernière minute, un peu à la manière d’un attaquant vedette le dernier jour de la fenêtre de transfert. Quoi qu’il en soit, les deux ministres auront un programme chargé s’ils veulent respecter le programme électoral du parti travailliste. En tête de liste figure la création de Great British Railways, qui remplacera l’agence d’infrastructure existante Network Rail – un processus qui est déjà en cours, bien que lent. Cela pourrait changer, Peter Hendy se trouvant désormais de l’autre côté de la table. D’autres questions ferroviaires portent sur l’amélioration du transport des passagers, y compris la création d’un nouvel organisme de surveillance des chemins de fer, et la délégation de pouvoirs aux administrations locales pour améliorer l’intégration des transports.
Le secteur du fret ferroviaire est potentiellement affecté par la création du GBR, dans la mesure où le nouvel organisme aura une plus grande responsabilité en matière de réglementation de l’infrastructure et de l’accès au rail. Mme Haigh pourrait choisir de déléguer les mécanismes de la transition à son ministre de tutelle. C’est ailleurs dans le manifeste que les questions de transport peuvent être intégrées. Notamment, les ambitions environnementales comprennent l’interdiction des nouveaux « véhicules » à essence et diesel d’ici 2030. Cette mesure du manifeste vise évidemment les véhicules routiers, mais elle pourrait avoir des répercussions sur la force motrice des chemins de fer. L’aspect positif de cette politique est un déploiement plus rapide des investissements dans les énergies propres. Si la nouvelle ministre des transports a l’intention (et les moyens) de contribuer à la décarbonisation du fret ferroviaire, ses relations avec le secteur pourraient être plus étroites que celles de son prédécesseur.
Le protocole exige aujourd’hui que le chef d’un département gouvernemental appelle son subordonné « my lord », alors qu’un pair du royaume, occupant un poste ministériel subalterne, est formellement tenu de s’adresser à son supérieur immédiat en l’appelant « ma’am ». Les choses n’ont jamais été aussi polies au ministère des transports.