Révision du Parti travailliste pour les voyages anglo-écossais
Le Royaume-Uni se prépare à des élections et à un éventuel changement de gouvernement. Le parti socialiste travailliste, largement pressenti pour prendre le pouvoir, se prépare à mettre en œuvre ses propres politiques, notamment en matière de transports publics. Le parti a entamé un vaste examen des transports ferroviaires et urbains afin de remodeler le paysage des transports du pays. L’un des principaux objectifs est d’encourager un plus grand nombre de personnes à choisir le train pour leurs déplacements entre l’Angleterre et l’Écosse.
L’accent a été mis en particulier sur l’itinéraire critique entre Édimbourg et Londres, qui attire un nombre important de voyageurs aériens. L’appel à donner la priorité au transport ferroviaire intervient à un moment où les transports durables sont au cœur des préoccupations. Le parti travailliste, actuellement dans l’opposition mais qui devrait prendre le pouvoir lors des prochaines élections générales, a fait d’un avenir plus vert et plus efficace l’un de ses chevaux de bataille, même s’il a renoncé à un engagement politique coûteux au début du mois.
Examen des transports ferroviaires et urbains
Le parti travailliste a peut-être abandonné ses propositions coûteuses en matière d’environnement, mais cela n’a pas fait dérailler son examen des transports ferroviaires et urbains. Cet examen a sollicité les réponses de diverses parties prenantes à travers le Royaume-Uni. L’une d’entre elles, importante, provient de Transform Scotland, l’alliance nationale pour le transport durable basée à Édimbourg. Cette organisation de lobbying soucieuse de l’environnement compte parmi ses membres les principaux opérateurs de transport public, les autorités locales, les organisations de santé et les groupes de défense du rail.
Dans sa contribution, Transform Scotland souligne le besoin urgent de rééquilibrer la balance en faveur du rail par rapport à l’avion et à la voiture, en particulier en ce qui concerne les voyages anglo-écossais. L’organisation a été activement impliquée dans le groupe de partenariat pour le train à grande vitesse du gouvernement écossais. Elle plaide en faveur d’une réduction à trois heures de la durée des trajets ferroviaires entre le centre de l’Écosse et Londres.
Remplacer les vols pour atteindre les objectifs en matière de changement climatique
L’annulation des lignes à grande vitesse 2 (HS2) au nord de Birmingham a constitué un revers important, laissant l’industrie ferroviaire confrontée à des contraintes de capacité sur les principaux itinéraires anglo-écossais. Transform Scotland souligne qu’il est essentiel de relever ces défis. Ils affirment que des trains plus rapides sont nécessaires pour encourager le « transfert air-rail », mais aussi pour répondre à la demande croissante de fret et de services de passagers locaux.
Transform Scotland affirme qu’il y a plus de 100 vols quotidiens entre le centre de l’Écosse et les aéroports de Londres. Il affirme que la nécessité de remplacer la majorité de ces vols par des capacités ferroviaires est vitale pour atteindre les objectifs de lutte contre le changement climatique. Transform Scotland affirme qu’un tel changement ne contribuera pas seulement à réduire les émissions de carbone, mais qu’il revigorera également les centres-villes et stimulera l’activité économique.
Avantages non écrits du développement ferroviaire
Les travaillistes n’ont pas abandonné l’idée de trains à plus grande vitesse entre l’Écosse et Londres. Le secrétaire d’État aux transports, Stephen Morgan, a confirmé que le parti travailliste lancerait une étude indépendante sur les échecs de HS2. Le parti s’est également engagé à travailler avec les dirigeants locaux, les maires, les entreprises et les syndicats pour mettre en place un programme crédible et transformateur d’investissement dans les infrastructures de transport.
Dans le cadre du défi que représente la réalisation d’émissions nettes nulles dans le secteur des transports, Transform Scotland souligne les avantages plus larges qui découleront de la réorientation des investissements au détriment de la construction de routes et de l’expansion du transport aérien. Ces avantages comprennent l’amélioration de la santé publique, l’inclusion sociale, la réduction des embouteillages et l’amélioration générale de la qualité de vie. Ils s’abstiennent de dire que l’infrastructure ferroviaire rend le voyage plus agréable, mais c’est quelque chose qui est déjà bien compris par ce public.
Pour en savoir plus :
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- Le projet britannique HS2 fait l’objet d’un rapport parlementaire accablant
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