Quel est l’objet de la conférence RailTech Europe 2024 ?
La conférence RailTech Europe se penchera sur l’avenir du rail en abordant quatre thèmes différents : Le rail à grande vitesse, la signalisation et la cybersécurité, la concurrence dans le transport ferroviaire de passagers et la réduction des émissions. Nous vous présentons ici quelques-uns des orateurs et des groupes d’experts qui participeront à la conférence.
Les conférences RailTech Europe, qui se tiendront les 6 et 7 mars à Utrecht, aux Pays-Bas, comprendront des présentations, des tables rondes et une salle où le public pourra poser ses questions aux orateurs. Chaque session de conférence dure une demi-journée, et il est possible de combiner plusieurs sessions, ainsi que de visiter l’exposition. Le déjeuner et les boissons de réseautage sont inclus.
Le train à grande vitesse
La première journée de conférence s’ouvre sur les trains à grande vitesse. Le secteur ferroviaire européen regorge d’activités majeures visant à améliorer l’infrastructure. Le tunnel de Fehmarnbelt au Danemark, les projets de train à grande vitesse en Pologne et en République tchèque, les projets de modernisation du réseau en Allemagne et en France, d’une valeur de plusieurs milliards d’euros, et les travaux sur le tunnel de base du Brenner dans les Alpes ne sont que quelques exemples des projets en cours. Où en sont ces efforts et comment contribueront-ils à rationaliser le transport vert de l’avenir en Europe ? Au cours de cette session de conférence, les différentes parties prenantes présenteront leurs mises à jour.
Au cours d’un débat, plusieurs intervenants, dont l’un des orateurs de la session, Emilien Dang, directeur technique et membre du conseil d’administration de RB Rail AS (Rail Baltica), l’eurodéputé Dorien Rookmaker et un membre du conseil d’administration de Nevomo, une entreprise qui révolutionne le rail en appliquant la technologie Maglev au rail conventionnel, discuteront de la manière dont le réseau à grande vitesse peut être étendu de manière réaliste.
Signalisation et cybersécurité
Dans l’après-midi du 6 mars, la conférence se poursuivra sur deux thèmes liés à la numérisation. Dans toute l’Europe, des efforts sont déployés pour permettre le développement du chemin de fer numérique. Qu’il s’agisse de systèmes modernes de signalisation et de contrôle des trains ou de solutions de surveillance et de gestion des actifs, l’intelligence artificielle gagne du terrain. L’intelligence artificielle gagne en importance et devient une pièce maîtresse du puzzle numérique. Mais en entrant dans une nouvelle ère numérique, le secteur ferroviaire risque d’être exposé à de nouveaux types de menaces. Des mesures de cybersécurité devront être mises en œuvre.
Dans cette session, des experts parleront de la mise en œuvre et du travail avec l’IA, des processus d’évaluation des risques, des exigences en matière de cybersécurité et de la manière dont nous protégeons le secteur ferroviaire numérique. Parmi les intervenants, Cecillie Bjørlykke et Ingar Osterby, conseillers principaux à la Direction des chemins de fer norvégiens (NRD), partageront leurs conclusions sur la mesure dans laquelle l’ATO peut accroître les avantages de l’investissement dans l’ERTMS. David Chabanon, de Nordic Signals Consulting, parle de l’entrée du métro new-yorkais dans l’ère numérique. L’Agence européenne pour la cybersécurité (ENISA) évoque les risques de cybersécurité auxquels les chemins de fer sont confrontés et auxquels ils doivent se préparer.
Concurrence dans le transport ferroviaire de passagers
L’UE préconise la libéralisation du marché du transport ferroviaire de voyageurs. Les exemples de l’Espagne, de l’Italie et de la France ont montré que la concurrence peut fonctionner. Les voyageurs espagnols qui empruntent les trains à grande vitesse peuvent en témoigner. Dans le même temps, des voix s’élèvent en Allemagne pour préconiser la séparation de la Deutsche Bahn entre l’exploitation et l’infrastructure. Les gouvernements belge et néerlandais, quant à eux, s’opposent activement à l’ouverture de leurs principaux réseaux à d’autres opérateurs que leurs opérateurs nationaux.
Les organisations sectorielles, les législateurs et les experts juridiques suivent de près l’évolution de la situation et partageront leurs points de vue au cours de cette session. Kimmo Oostermeyer, directeur de RebelGroup, expliquera notamment comment les obstacles actuels au libre accès international peuvent être éliminés afin que la concurrence soit un facteur de progrès pour le rail. Lors d’un débat, les partisans et les détracteurs d’une plus grande ouverture du marché et de la concurrence sur les chemins de fer européens exprimeront leurs opinions, notamment Delphine Grandsart, chercheuse principale à la Fédération européenne des voyageurs, Nick Brooks, secrétaire général d’ALLRAIL et Viola Suto, avocate spécialisée dans le droit ferroviaire chez Legal Rail.
Réduire les émissions
S’il est une chose sur laquelle les gouvernements, les opérateurs, les gestionnaires d’infrastructures et les autres parties prenantes s’accordent, c’est bien que la durabilité, la circularité et la neutralité carbone sont essentielles. Partout, et sur tout le continent, des efforts sont déployés pour réduire les émissions. Outre l’étape évidente de l’élimination progressive des trains diesel, un large éventail d’autres mesures plus modestes sont prises.
Cette session mettra en lumière certains de ces efforts, grands ou petits. Matthias Landgraf, PDG et fondateur d’Evias rail, et Sven Schirmer, coordinateur des achats de l’entreprise ÖBB, parleront des impacts environnementaux et des appels d’offres durables dans les chemins de fer. Stephen Oommen, chef de projet, et Bjørn Bryne, conseiller principal en technologie du matériel roulant, expliqueront comment la direction des chemins de fer norvégiens étudie des options telles que l’électrification, la technologie des batteries et l’hydrogène afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du système ferroviaire norvégien.
L’inscription à la conférence peut se faire sur le site web, où l’on peut également trouver les orateurs confirmés et le programme. Le programme sera finalisé dans les semaines à venir.