Un rapport de la DB confirme qu’il faut davantage d’infrastructures pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE

Pictured (left to right): Michael Peterson (CEO, DB Fernverkehr), Filip Alexandru Negreanu-Arboreanu (Head of Cabinet of Commissioner Vălean), Dominique Riquet MEP, Alberto Mazzola (Executive Director, CER), Casimiro Iglesias Pérez (General Director for Railways, Spanish Ministry for Transport, Mobility and the Urban Agenda), Izaskun Bilbao Barandica MEP, David Martínez Hornillos (Head of EU Affairs, Renfe)

« Nous pensons que les infrastructures prévues ou en cours de construction ne seront pas suffisantes pour atteindre les objectifs fixés », indique un rapport récemment publié par la Deutsche Bahn et intitulé « Réseau métropolitain : Un chemin de fer européen fort pour une union toujours plus étroite ». Ce rapport constate que la réalisation des objectifs ambitieux de l’UE nécessitera une expansion substantielle de l’infrastructure ferroviaire à grande vitesse existante et propose le développement d’un réseau métropolitain européen.

La Deutsche Bahn (DB), en collaboration avec des partenaires ferroviaires européens, a mené une étude sur l’expansion du train à grande vitesse (TGV) en Europe, qui a abouti à la publication de ce rapport. À la recherche d’une perspective impartiale, DB a chargé PTV Planung Transport Verkehr GmbH de simuler l’impact sur la réalisation des objectifs de l’UE pour 2030 et 2050. Michael Peterson, PDG de DB Fernverkehr AG, a présenté l’étude lors d’un événement spécial au Parlement européen le 8 novembre, organisé par l’eurodéputé Dominique Riquet en coopération avec Renfe et la présidence espagnole de l’UE.

L’analyse des lignes à grande vitesse existantes suggère que les infrastructures prévues et en cours de construction pourraient ne pas atteindre les objectifs européens. En effet, avec le « Green Deal » et sa stratégie pour une mobilité durable et intelligente, l’UE vise à réduire les émissions de carbone liées au transport de 90 % d’ici 2050 pour un système de transport durable. Pour atteindre ces objectifs de mobilité durable, intelligente et résiliente, l’UE a défini des étapes clés, notamment le doublement du volume du trafic ferroviaire européen à grande vitesse d’ici 2030 et son triplement d’ici 2050 par rapport à l’année de référence 2015. Selon le rapport, les efforts actuels ne sont pas suffisants et il faudra « un engagement et une volonté inconditionnels » de la part de toutes les parties concernées pour atteindre ces objectifs.

Vision for 2030 and 2050 (Source: report)
La vision pour 2030 et 2050 d’un réseau métropolitain européen

Le rail est à la traîne

Le rapport souligne le retard préoccupant du secteur ferroviaire dans la réalisation des objectifs de transfert modal. « Malgré l’augmentation de la demande de mobilité, la part de marché du transport ferroviaire en Europe n’était que de 7,0 % en 2019 et n’a que légèrement augmenté depuis 2000, tandis que la part de marché du transport aérien est passée de 6,1 % à 9,7 % », indique le rapport. Le marché du train à grande vitesse a toutefois progressé entre 2015 et 2019, avec une augmentation de 27 %, principalement en raison de l’expansion cruciale des infrastructures et des services. À l’horizon 2050, on estime que la croissance naturelle due à la population et aux facteurs économiques contribuera modestement à hauteur de 16 points de pourcentage à la demande ferroviaire. Toutefois, pour atteindre les objectifs fixés, il faudra prendre des mesures supplémentaires.

Modal share (Source: report)
La part modale entre 1995 et 2019 telle que présentée dans le rapport

Selon l’estimation de la Deutsche Bahn en mai 2022, l’infrastructure ferroviaire à grande vitesse existante, tant en place qu’en projet de construction, ne pourra réaliser qu’environ 75 % de la croissance nécessaire du trafic d’ici à 2030. Le rapport souligne donc la nécessité d’une expansion significative de l’infrastructure ferroviaire à grande vitesse pour atteindre les objectifs ambitieux de croissance de l’UE, en commentant que « la construction de 21 000 kilomètres supplémentaires d’infrastructure ferroviaire au cours des 27 prochaines années est un objectif ambitieux. Cependant, si l’on considère qu’environ 20 000 kilomètres d’autoroutes ont été construits dans l’UE27 entre 2000 et 2020, il est clair qu’une infrastructure de taille et de complexité comparables peut être construite dans un délai encore plus court.

Cependant, les investissements dans cette expansion ont été lents, et les efforts actuels laissent de nombreuses régions métropolitaines non connectées au réseau ferroviaire européen à grande vitesse, ce qui représente un potentiel inexploité pour la croissance du trafic. L’étude établit que les infrastructures prévues ou en cours de construction risquent de ne pas atteindre les objectifs fixés, prévoyant une croissance d’environ 60 % seulement du doublement envisagé du trafic ferroviaire à grande vitesse d’ici à 2030. La concentration sur les lignes nationales et le manque d’interconnexion transfrontalière caractérisent l’infrastructure ferroviaire européenne, ce qui indique un potentiel de croissance inexploité. En outre, il est essentiel d’accorder la priorité à l’amélioration de la capacité dans les nœuds, car cela peut faciliter les liaisons fréquentes, par exemple toutes les heures, entre les régions métropolitaines. Ces connexions sont essentielles pour stimuler le trafic supplémentaire dans toute l’Europe.

HSR per country (Source: report)
Longueur actuelle des voies ferrées à grande vitesse par pays et ce qui est jugé nécessaire pour atteindre les objectifs de l’UE dans le rapport

Réseau métropolitain européen

Pour relier efficacement les régions métropolitaines de l’UE qui abritent plus de 250 millions de citoyens (environ 60 % de la population de l’UE), l’étude préconise un réseau ferroviaire à grande vitesse plus étendu. Ce réseau desservirait les régions où la demande de transport est la plus forte, facilitant ainsi le transfert modal et établissant une norme de qualité de transport unifiée à travers l’Europe. Les résultats de l’étude soulignent l’impact profond qu’une expansion significative de l’infrastructure et des services du TGV, associée à une réduction des temps de trajet, aurait sur la demande de transport.

Pour atteindre la croissance nécessaire du trafic d’ici 2050, la réalisation du réseau métropolitain implique la construction de nouvelles lignes ferroviaires et l’extension des lignes existantes, couvrant environ 21 000 kilomètres supplémentaires. Cet effort global, combiné aux nouvelles lignes attendues d’ici 2030, vise à transformer le paysage européen du transport ferroviaire à grande vitesse. Le rapport souligne que même si les plans actuels pour 2030 risquent de ne pas atteindre les objectifs du Green Deal, le réseau métropolitain pourrait faciliter une croissance supplémentaire de 174 points de pourcentage, soit une multiplication par trois du trafic ferroviaire à grande vitesse d’ici 2050, ce qui souligne l’importance d’un réseau ferroviaire à grande vitesse robuste et étendu pour l’avenir.

HSR projected growth (Source: report)
La croissance projetée du rail à grande vitesse en Europe dans le rapport

Considéré comme un élément crucial pour répondre à la demande nationale et internationale croissante, le réseau métropolitain fournit une base économique pour l’exploitation de trains à haute fréquence. Le rapport note que les infrastructures TGV performantes, illustrées par des itinéraires tels que Paris-Lyon ou Rome-Bologne, enregistrent actuellement les volumes de passagers les plus élevés, une tendance qui devrait se poursuivre avec la mise en œuvre du réseau métropolitain. Les corridors de TGV à forte demande comprennent Thessalonique-Athènes, les connexions entre la France et l’Espagne, et les liaisons entre Vienne, Prague et Berlin. Outre son impact sur le transport, le réseau métropolitain européen est considéré comme un catalyseur de la convergence et de l’intégration entre les pays européens, rapprochant ainsi les citoyens de l’UE.

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Cet article a été traduit automatiquement de l’original en anglais vers le français.

Auteur: Emma Dailey

Source: RailTech.com