Plan de transport pour les Jeux olympiques de 2024 prend forme
Accueillir les Jeux Olympiques n’est pas une mince affaire. Dans un an exactement, le réseau de transport parisien devra supporter 1 million de voyages supplémentaires par jour, en comptant un aller et un retour par spectateur vers un site olympique ou paralympique. Comment les partenaires officiels, SNCF et IDF Mobilités, se préparent-ils à gérer l’afflux de passagers pour cet événement international?
Jusqu’à 500 000 spectateurs par jour (300 000 pour les Jeux paralympiques) descendront sur Paris pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Ils devront pouvoir accéder à 42 sites, dont 23 à Paris et 19 en banlieue, pour 1028 séances. Les lignes de métro 8, 9, 10, 12, 13 et 14, les trains J (branche Argenteuil), L, N, P et U, le tramway T3 et les lignes de RER B, C et D seront les plus sollicités, car ils desservent la plupart des sites olympiques et paralympiques.
La SNCF doit également être prête à accueillir, informer et orienter 15 000 athlètes et 15 millions de visiteurs attendus dans les gares françaises. Pendant cette période, 15 000 trains seront exploités quotidiennement par SNCF Voyageurs. La région Île-de-France, les opérateurs de transport dont Île-de-France Mobilité, la RATP et la SNCF renforcent leurs services à l’occasion des Jeux Olympiques.
Transports en commun
Un quatrième prolongement de la ligne 14 du métro parisien (M14) devrait être achevé en juin 2024, un mois avant le début des Jeux olympiques de Paris. Elle reliera l’aéroport d’Orly à Saint-Denis-Pleyel en 40 minutes en 2024. Avec 21 stations sur 28 kilomètres de voies, la ligne 14 pourra transporter 1 million de passagers par jour, facilitant les déplacements dans Paris, ainsi qu’entre l’aéroport d’Orly et la capitale. La ligne 14 prolongée sera la seule ligne de métro du Grand Paris Express prête à temps pour les Jeux, puisque les lignes 15, 16, 17 et 18 ne seront pas opérationnelles avant 2026 ou plus tard.
L’augmentation de la capacité offerte par la ligne M14 permettra de décongestionner les lignes saturées. L’opérateur de transport local, Ile-de-France Mobilités (IDFM), développe actuellement une application de transport dédiée, qui devrait être disponible en avril 2024, et proposera des itinéraires alternatifs afin de mieux répartir les flux de passagers. Par exemple, l’application incitera les spectateurs souhaitant se rendre au Stade de France à emprunter les lignes 12, 13 et 14 du métro ou la ligne H du Transilien plutôt que l’habituel RER B, souvent sous pression. La fréquence des trains et des bus desservant les sites de compétition sera augmentée de 15 pour-cent.
Ile-de-France Mobilités est également en train de créer un titre de transport spécial inspiré par le Paris Visite Pass. Il sera activé dès la première utilisation pour une durée flexible et permettra de voyager de manière illimitée sur l’ensemble du réseau de transport public francilien. Les prix seront fixés en décembre. D’autres mesures seront examinées par un comité des transports réunissant les principaux opérateurs de transport parisiens (RATP, Transilien, G7, FNTV, Vélib’ Smovengo, etc.) et des acteurs institutionnels proches des opérateurs de transport, mis en place par Paris je t’aime. À elle seule, Île-de-France Mobilités a consacré plus de 200 millions d’euros à la présence humaine pour assurer la sécurité dans les transports d’ici 2022.
La SNCF et main d’œuvre
La SNCF a signé une convention de partenariat avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. En plus de ses services habituels, SNCF Voyageurs assurera le transport ferroviaire des athlètes, arbitres et autres membres de la famille olympique et paralympique en TGV, TER et Transilien. Les agents de la SNCF assureront également le transport depuis le centre opérationnel de Paris 2024.
Avec des millions de visiteurs attendus dans les grandes gares, les agents de SNCF Gares & Connexions doivent être prêts à les accueillir, les informer et les orienter. Quelque 6 000 volontaires de l’information ont été recrutés par SNCF Gares & Connexions et seront mobilisés dans les 3 000 gares françaises gérées par la SNCF. La SNCF discute actuellement avec les syndicats de l’accompagnement des salariés qui travailleront sur les Jeux Olympiques en juillet et août 2024.
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