Le plan transport SNCB 2023-2026 a été adopté : aucune gare supprimée
Le Conseil d’administration de la SNCB a adopté le nouveau plan de transport qui s’étendra de décembre 2023 à décembre 2026.
Il s’agit d’un plan de transport qui se veut ambitieux selon la SNCB. il comporterait une augmentation de 7,4% de trains-kilomètres représentant près de 2.000 trains complémentaires chaque semaine d’ici 2026 et diverses mesures pour un meilleur service aux voyageurs.
Ce nouveau plan de transport 2023-2026 doit permettre à la SNCB de produire annuellement 89,5 millions de trains-km en 2026, soit une augmentation de 7,4% par rapport au service actuel. Dans les plans de transport précédents, les augmentations de l’offre s’élevaient respectivement à 5,6% (2017-2020) et 2,8% (2020-2023).
Personnel et matériel roulant
Ce plan de transport est indissociable de la possibilité de recruter massivement. Dans ce contexte, plus de 500 conducteurs et accompagnateurs de train doivent être recrutés en 2023.
Rappelons que la SNCB prévoit près de 1.600 recrutements sur l’ensemble de l’année 2023, dont près de 350 accompagnateurs de train, tandis qu’une centaine d’offres d’emploi s’adresse à des profils destinés à travailler dans les gares.
La SNCB et HR Rail s’efforcent en permanence de rendre le processus de sélection plus simple et plus efficace. L’année dernière, les exigences en matière de diplôme ont ainsi été assouplies pour toutes les fonctions opérationnelles dans le cadre d’un projet pilote.
Le plan requiert aussi le respect total des délais de livraisons de la part d’Alstom, rappelle la SNCB. La livraison des trains M7 a pris pas mal de retard lié au covid affectant le personnel du constructeur mais aussi de livraisons des pièces pour assembler les trains. Alstom a déjà payé 80 millions d’euros d’amendes pour ces retards.
Cela explique encore la présence sur nos voies des trains à voitures M4 qui n’offrent plus le confort du XXIème siècle, voitures encore dotées d’une disposition des places en banquettes 3+2 en seconde classe.
Cela n’impacte de toute façon pas sur la sécurité puisqu’on se dirige vers 100% des locomotives et automotrices de la SNCB seront équipés du système ETCS qui contrôle en permanence la vitesse des trains et offre un niveau de sécurité très élevé (actuellement 80%).
Un peu moins de trains P
C’est une institution en Belgique. Le train « P » est un train « de pointe » mis en route les matins et soirs en semaine pour suppléer à la demande. Ils sont intercalés entre les IC et soulagent ainsi leur fréquentation. Ces « P » permettent aussi d’avoir chaque matin et soir de bonnes cadences, comme un train tous les quart d’heure sur Mons-Bruxelles par exemple.
Ils sont cependant source d’un gaspillage important puisque ces trains roulent très peu et sont garés toute la journée à Forest ou à Schaerbeek avant d’entamer leur retour du soir. Cela mobilise du matériel roulant pour au final peu d’activité.
La période postpandémique a de surcroît révélé une modification de la fréquentation en heure de pointe dû au télétravail. Certains trains « P » se sont révélés moins utiles et 22 d’entre eux très peu fréquentés ne circuleront plus.
Les gains de matériel et de personnel permettront notamment d’assurer des dessertes plus pertinentes dans le cadre du plan de transport et de réintroduire progressivement une douzaine de trains P où le nombre de voyageurs est en forte augmentation.
Plus de trains les vendredis et samedis soir
D’après le plan, plus de la moitié des gares (280) profiteront d’une meilleure offre d’ici 2026 via de meilleures fréquences en semaine et/ou le weekend ou via des trains complémentaires plus tard les vendredis et samedis soir.
C’était une demande forte. Les vendredis ou samedis sont souvent jours de sortie et jusqu’ici, se présenter en gares de Bruxelles, Liège ou Anvers à minuit pour rentrer chez soi signifiait… dormir sur place !
Dorénavant, près de 50 trains suburbains circuleront plus tard les vendredis et samedis en soirée dont 30 trains jusqu’après 1h du matin au départ de Bruxelles et Anvers vers différentes villes dont Nivelles, Braine-le-Comte, Ottignies, Louvain, Alost et Malines.
Plus de trains le weekend
Une des nouveauté est le relèvement de la fréquence en week-end. Il y aura par exemple 2 trains IC par heure le week-end entre Bruxelles et Charleroi, Bruxelles et Mons, Bruxelles – Louvain et Liège, Courtrai et Bruges et Anvers et Louvain.
Le plan de transport mise aussi sur des fréquences plus élevées et plus stables tout au long de l’année pour avoir une même offre aussi durant les vacances scolaires notamment sur l’offre suburbaine de Bruxelles.
Alors que 82 gares conservent une connexion directe avec Brussels Airport, de nombreuses gares du pays seront aussi mieux connectées à l’aéroport de Charleroi notamment grâce à la mise en service 7 jours sur 7 d’une nouvelle relation IC Charleroi-Central – Fleurus – Ottignies – Wavre – Louvain, qui sera couplée à une offre de bus TEC entre la gare de Fleurus et l’aéroport. Ce même type d’offre combinée sera déployé entre la gare de Luttre et l’aéroport de Charleroi.
Un meilleur accueil pour les voyageurs
D’ici 2032, la SNCB prévoit plus de € 1,8 milliard d’investissements dans les gares du pays pour plus d’intermodalité, d’accessibilité et de confort pour les voyageurs.
La SNCB veut ainsi augmenter de 50.000 le nombre de places de parking vélo pour atteindre 164.000, de 5.000 le nombre d’emplacement de parking voitures pour atteindre 80.000 et doubler le nombre de gares accessibles pour les personnes à mobilité réduite pour atteindre le chiffre de 176.
Ce plan doit donc maintenant être approuvé par le Conseil des ministres.
Articles similaires :