Des blaireaux bloquent des lignes ferroviaires néerlandaises

ProRail surveille environ 40 sites de terriers de blaireaux. (Photo: 2011, Peter Trimming : Wikimedia Commons via Flickr.com, CCBY-SA)
ProRail surveille environ 40 sites de terriers de blaireaux. (Photo: 2011, Peter Trimming : Wikimedia Commons via Flickr.com, CCBY-SA)

Le gestionnaire d’infrastructure néerlandais ProRail a dû suspendre la circulation sur deux lignes ferroviaires à la suite de la découverte de terriers de blaireaux sous les voies d’un tronçon très fréquenté dans le sud du pays. Le tronçon a donc été mis hors service lundi pour raisons de sécurité car ces terriers déstabilisent le sol. La situation est loin d’être aussi problématique en Belgique.

La ligne concernée relie Den Bosch à Eindhoven. Ainsi, les trains ne circulent pas entre Den Bosch et Boxtel depuis plusieurs jours. La ligne Den Bosch-Eindhoven est une ligne de banlieue très fréquentée, et les voyageurs doivent désormais passer par la ville voisine de Tilburg pour éviter ce tronçon. Un journaliste de notre publication sœur néerlandaise SpoorPro a constaté une surpopulation massive à cet endroit lundi soir, cependant, les chemins de fer néerlandais ont qualifié la situation de « gérable. »

Une espèce protégée

Le trafic restera affecté pendant plusieurs semaines. En effet, les blaireaux sont une espèce protégée aux Pays-Bas, ce qui signifie que ProRail doit suivre des procédures avant d’être autorisé à déplacer ces animaux. La semaine dernière, le gestionnaire d’infrastructure a également dû suspendre le trafic près de Molkwerum, dans la province de Friesland. Dans cette région, les blaireaux creusent régulièrement des terriers. ProRail espère pouvoir déplacer les blaireaux vers un terrier artificiel.

L’autorisation est attendue dans le courant de la semaine, mais l’ensemble du processus de déplacement et les réparations nécessaires sur les voies pourraient prendre plus d’un mois. Il reste à voir si la même méthode peut être appliquée à l’autre zone touchée, entre Den Bosch et Boxtel. Le gestionnaire de l’infrastructure doit adopter une approche adaptée à chaque cas.

Lundi, le directeur général de ProRail, John Voppen, a déploré le fait que les procédures actuellement en place prennent autant de temps, au détriment des voyageurs. Il a déclaré que des discussions étaient en cours avec le ministère de l’infrastructure et de la gestion de l’eau afin d’accélérer la situation. L’association de voyageurs Rover souhaite elle aussi une action rapide. ProRail surveille actuellement une quarantaine d’endroits où la présence de blaireaux est confirmée.

Un problème Européen

Le problème des blaireaux n’est pas un phénomène exclusivement néerlandais. En Allemagne, les voies entre Unna et Fröndenberg, près de Dortmund, dans la région Rhénanie-du-Nord-Westphalie, sont hors d’usage au moins jusqu’en décembre 2023.

La Belgique, elle, ne connaît que quelques problèmes occasionnels avec les animaux, à proximité ou sur les voies ferrées. Au début de cette année, le 13 janvier, des animaux ont creusé sous les voies près d’Eppegem, dans le Zemst. Cet incident a entraîné de nombreuses difficultés. « Au total, 1.800 minutes de retard ont été accumulées sur la ligne Bruxelles-Malines-Anvers », a déclaré Frédéric Petit, porte-parole d’Infrabel, à RailTech.be. « Nous avons dû réduire la vitesse sur ce tronçon pendant six jours, jusqu’au 19 janvier, par mesure de précaution ».

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Auteur: Emma Dailey