Thalys revient doucement à ses niveaux pré-pandémiques
Revenir aux chiffres d’avant 2019 est un objectif pour Thalys, qui doit préparer aussi sa fusion avec Eurostar.
La crise du coronavirus a eu un impact considérable sur le trafic de trains, notamment en raison des importantes restrictions de voyage. En 2019, la fréquentation avait plongé à 2,5 millions de personnes en 2020 puis remontait à peine à 2,7 millions en 2021.
L’année 2022 se cloturerait par 6,5 millions de voyageurs, ce qui nous rapproche doucement du nombre record de 7,85 millions de passagers comptabilisés en 2019.
Tout au long de l’année 2022, le public semble avoir retrouvé le chemin vers les TGV bordeaux. Les cadres de la compagnie sont satisfaits de ces chiffres. « Thalys a rouvert en mars la ligne vers Marne-la-Vallée (Disneyland Paris) et vers l’aéroport parisien Charles de Gaulle, afin de proposer à nouveau son offre de destinations habituelles« , rappelle un porte-parole.
Rappellons que Thalys existe depuis juin 1996 et occupe un monopole de fait sur les liaisons Bruxelles-Paris, mais pas sur Bruxelles-Cologne ni, dans une moindre mesure, sur Bruxelles-Amsterdam, car le train Benelux classique a continué de circuler.
« Thalys se réjouit que ses passagers aient pu reprendre rapidement leur poste après la crise de la couronne« , explique un porte-parole de l’opérateur de trains à grande vitesse. On se réjouit pour l’opérateur.
En décembre dernier, Thalys a célébré le 25e anniversaire de sa liaison Bruxelles-Allemagne, sans hélas fournir les chiffres de fréquentation, au contraire de son concurrent Deutsche Bahn qui a affirmé être proche du million de passagers sur le même axe.
Un été 2022 malgré tout difficile
Si Thalys est réputé pour son service à bord, l’opérateur a connu un été 2022 difficile, lequel a été marqué plus qu’à l’accoutumée par des réductions de services affectant le plan transport.
Sur son fil twitter, Thalys annonçait un été chaud. « Depuis le 18/06, en raison de conditions climatiques exceptionnelles, de nombreux incidents sont survenus sur l’ensemble de l’infrastructure ferroviaire, provoquant d’importantes perturbations pour la circulation des trains Thalys » expliquait déjà l’opérateur.
En août dernier, à la suite d’incidents divers, deux rames TGV de l’opérateur Thalys devaient subir d’importantes réparations et vérifications dans les ateliers de maintenance du Landy à Paris ainsi que sur le site de Forest-TGV, à Bruxelles.
Vers la fusion avec Eurostar
Malgré des résultats prometteurs, la marque Thalys est appelée à disparaître cette année suite à sa fusion avec la compagnie ferroviaire à grande vitesse Eurostar, qui relie Londres aux destinations continentales. Le siège de la nouvelle société sera situé à Bruxelles.
La SNCF deviendra l’actionnaire principal de la nouvelle entité à 55,7%. Le reste du capital sera entre les mains de Patina Rail (consortium qui réunit la Caisse de dépôt du Québec et le fonds Hermes GPE) et la SNCB. La marque Eurostar sera maintenue mais dans un premier temps, les services vers Paris conserveraient leur rouge pourpre caractéristique.
Le 1er octobre dernier, Gwendoline Cazenave prenait ses fonctions de CEO d’Eurostar Group pour succèder à Jacques Damas, CEO d’Eurostar depuis octobre 2020 et CEO de la société holding Eurostar Group depuis sa création le 1er mai dernier.
Forte de 20 ans d’expérience dans le transport ferroviaire, Gwendoline Cazenave doit apporter son expertise, son énergie et sa vision afin de faire d’Eurostar Group et de la Grande Vitesse en Europe un succès pour ses clients et ses collaborateurs.
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