Bruxelles: l’option du métro 3 est la meilleure, selon une étude d’incidence
Les conclusions de l’étude d’incidences de Beliris sont claires: le projet Métro 3 est le mode de transport le plus adapté pour répondre aux besoins de mobilité du nord de Bruxelles.
Pour Beliris, qui réalise des projets de construction, de rénovation et de restauration du réseau de transport public à Bruxelles, il y aura donc bien une ligne de métro appelée « M3 » dans le sous-sol bruxellois. L’objectif est de mieux relier les quartiers Nord et Sud de Bruxelles, de mieux se raccorder au centre-ville, de renforcer la capacité des transports en commun dans les quartiers denses, de faciliter la mobilité pour un maximum de Bruxellois et d’améliorer la qualité de vie. Avec un budget annuel de 50 millions € dans le cadre d’un engagement décennal de l’État fédéral envers la Région bruxelloise, l’extension du réseau de métro vers le nord est un projet phare de la mobilité dans la capitale.
Actuellement, la future ligne 3 existe déjà en partie avec des trams qui roulent en souterrain entre Gare du Nord et Albert. Ce tronçon sera converti pour accueillir des rames de métro. La nouveauté consistera en la prolongation vers le nord de la capitale, avec la construction d’un nouveau tronçon reliant la gare du Nord à Schaerbeek à la station Bordet à Evere, représenté en vert sur cette carte.
Un projet en deux phases
Longue au total de 10,3 kilomètres, la nouvelle ligne sera réalisée en deux phases. À vrai dire, la première phase est déjà en cours avec la transformation du pré-métro (tram 3 et 4) en métro « pur » entre les stations Albert et la Gare du Nord, la construction de la station Toots Thielemans entre la Gare du Midi et Lemonnier, la conversion des stations existantes et la construction d’un tunnel de jonction sous les voies de la Gare du Nord.
La 2e phase a fait l’objet de nombreux débats. Le creusement d’un tunnel et de la création de 7 stations et d’un dépôt pour le remisage et d’entretien des métros sera la partie la plus coûteuse du projet M3. Ce tunnel n’existe pas encore et va devenir l’un des gros chantiers de Bruxelles.
Plus de 1100 recommandations ont été compilées dans l’étude d’incidences et ont déjà fait l’objet de premières analyses. Parmi celles-ci, il apparait déjà qu’une majorité seront mises en œuvre, ou ont déjà été prises en compte dans le projet. D’autres recommandations feront l’objet d’une analyse plus approfondie avant la réintroduction des plans dans le délai réglementaire de 6 mois.
Durant les prochains mois, Beliris, la STIB et la Région examineront en détail chacune des recommandations émises pour améliorer le projet. À titre d’exemple, les recommandations portent sur la récupération des eaux de pluie et la diminution du rejet des eaux à l’égout. Elles proposent également la création de toitures vertes et de panneaux photovoltaïques.
L’étude d’incidences formule aussi des recommandations sur l’exécution des travaux, telles que l’évacuation maximale des déblais et matériaux de façon durable, via par exemple la voie fluviale. Pour l’évacuation des terres, ces spécifications sont déjà inscrites dans le cahier des charges qui définit la mission de l’entrepreneur.
Le creusement d’un tunnel et la construction de 7 stations auront un impact sur la vie des riverains. L’étude demande, à juste titre, de prendre des mesures pour limiter cet impact. Maîtres d’ouvrage responsables, la STIB et Beliris ont fait appel à un bureau d’études spécialisé pour évaluer les impacts sonores et vibratoires du projet.
À terme, la STIB prévoit une ligne exploitée 20 heures par jour avec une cadence toutes les 3 minutes. L’offre avoisinerait les 14 000 places par jour et par sens.