Infrabel commande 3 automotrices de mesure chez l’italien Mermec
Infrabel a signé lors de l’InnoTrans de la semaine dernière 3 nouveaux trains de mesure qui seront livrés dans les prochaines années.
Le contrat avec le fournisseur italien MERMEC a été signé par Benoit Gilson, CEO d’Infrabel, en marge d’Innotrans, le salon international des transports, qui se déroule actuellement à Berlin. D’une technologie particulièrement avancée, ce matériel peut fonctionner à la fois sur batterie et à l’électricité provenant de la caténaire.
Le groupe italien MERMEC, leader mondial dans la conception et le développement de solutions intégrées pour le diagnostic, la signalisation et la maintenance prédictive des infrastructures ferroviaires, souterraines et tramways dans le monde.
Fondé en 1988, le groupe a son siège à Monopoli et des clients dans plus de 45 pays. Le produit proposé par la société italienne comprend des trains de haute technologie, capables de rouler à 200 km/h en mode « bimodal », traction électrique avec pantographe et batterie jusqu’à 120 km/h et caractérisée par un potentiel technologique conforme aux normes environnementales exigées par Infrabel.
Après une procédure d’achat rigoureuse impliquant 4 fournisseurs à l’échelle européenne, Infrabel a finalement choisi MERMEC pour construire et fournir les nouveaux trains de mesure.
Un investissement écologique de 42 millions €
Cet achat de trains de mesures électro-hybrides place Infrabel parmi les pionniers au niveau mondial. Il s’inscrit dans la stratégie climatique du gestionnaire d’infrastructure visant à réduire autant que possible ses émissions de CO2. Appelé « électro-hybride », cet autorail de mesure est en effet capable de fonctionner à la fois sur batterie et par caténaire.
Lors de la décélération ou du freinage, l’énergie est récupérée et stockée dans les batteries. Concrètement, cette technologie innovante permettra de réduire les émissions de 130 tonnes de CO2 par train et par an.
D’une longueur de 50m, chaque automotrice comporte deux caisses et pèse au total 148 tonnes. En traction électrique, ces automotrices peuvent atteindre 200km/h. Sur batterie, leur vitesse maximale est de 120km/h. Le premier exemplaire sera livré fin 2024 et, après homologation, devrait circuler sur le réseau ferroviaire belge à partir de 2025. Les deux autres automotrices seront livrées en 2026 et 2027.
Le contrat représente un investissement d’environ 42 millions €.
Mesure avancée de l’infrastructure
L’inspection et la mesure de l’infrastructure ferroviaire sont cruciales pour l’entretien et donc pour la sécurité. En effet, l’inspection systématique de l’infrastructure permet de détecter tout problème et de le solutionner avant même qu’un incident se produise.
Il s’agit d’un gain énorme pour la qualité et la fiabilité de l’infrastructure ferroviaire belge. Bien évidemment, la réduction des incidents a également un impact positif sur la ponctualité du trafic ferroviaire.
Le premier de ces 3 nouveaux trains de mesure électro-hybrides remplacera l’EM130, un train de mesure ancien arrivé en fin de vie. Les deux autres exemplaires, qui seront livrés ultérieurement, seront utilisés pour inspecter et mesurer plus fréquemment l’infrastructure ferroviaire, via une série de relevés.
En roulant, ils seront à même de mesurer les voies et les aiguillages (grâce à des ultrasons) ainsi que de vérifier les caténaires, le système de sécurité européen de signalisation ETCS, toutes sortes d’applications ICT, ou encore le réseau de téléphonie GSM-R.
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