Lancement officiel de l’entreprise commune ferroviaire européenne

Europe Rail

SNCF Voyageurs et Alstom ont présenté le premier train hybride français pour les Régions Occitanie, Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val-de-Loire

A l’occasion de la Présidence française de l’Union européenne , et en marge de la Réunion Informelle des Ministres des Transports, la SNCF organisait ce lundi le Sommet Ferroviaire Européen. Cette conférence de haut niveau se tenait en présence notamment de Adina Valean, Commissaire aux Transports, Raquel Sanchez Jiménez, Ministre espagnole des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda Urbain, Jean- Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, et Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes.

Cet évènement marquait également la clôture officielle de l’Année européenne du rail tout en étant l’occasion de lancer le nouveau programme Europe’s Rail.

Un réseau ferroviaire intégré

L’objectif de l’entreprise commune « Rail Europe » est de mettre en place un réseau ferroviaire européen intégré de grande capacité en éliminant les obstacles à l’interopérabilité et en fournissant des solutions pour une intégration complète, couvrant la gestion du trafic, les véhicules, les infrastructures et les services, afin d’accélérer l’adoption et le déploiement des projets et des innovations.

Il s’agit d’exploiter l’énorme potentiel de la numérisation et de l’automatisation afin de réduire les coûts du rail, d’accroître la capacité et d’améliorer sa flexibilité et sa fiabilité, et de se fonder sur une solide architecture de système fonctionnel de référence partagée par le secteur, en coordination avec l’Agence ferroviaire de l’Union européenne, tout en soutenant le développement d’une industrie ferroviaire européenne forte et compétitive au niveau mondial.

Cet objectif sera atteint par le biais de ses appels à propositions, le premier appel ouvert devant être lancé en mars 2022.

Des attentes fortes

Parallèlement à la nouvelle du lancement, des représentants de la Commission européenne et du secteur ferroviaire, dont les 25 membres fondateurs d’Europe’s Rail, ont exprimé leurs attentes à l’égard du plus grand programme de recherche et d’innovation ferroviaire d’Europe, doté de 1,2 milliard d’euros.

Les organisations ont déclaré qu’elles s’étaient principalement concentrées sur la sensibilisation afin d’inspirer un changement de comportement.

« Grâce à l’Année européenne du rail, les citoyens européens sont aujourd’hui plus conscients des qualités de durabilité des chemins de fer. Nous sommes convaincus que, grâce à notre engagement en faveur de l’amélioration continue de l’expérience des passagers, le rail deviendra l’épine dorsale du transport, permettant d’atteindre les objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de diminution de la pollution atmosphérique et de décongestionnement. »

Il s’agissait aussi de voir quels étaient les outils concrets pour arriver à ces objectifs.

« L’industrie européenne de l’approvisionnement ferroviaire est ravie de s’engager dans le voyage de l’entreprise commune Europe’s Rail », a déclaré Henri Poupart-Lafarge, président de l’Union des industries ferroviaires européennes (UNIFE). « Si nous voulons vraiment que le rail soit l’épine dorsale d’une mobilité durable, nous devons fournir de nouvelles technologies et solutions qui rendront le rail plus attrayant, plus fiable, plus rentable et même plus respectueux de l’environnement. »

« J’espère qu’en 2050, nous pourrons dire que l’année 2021 (ndlr : celle de l’Année européenne du Rail), fut une année charnière durant laquelle le rail a pu prendre son élan », avait lancé la Commissaire Adina Valean.

Auteur: Frédéric de Kemmeter