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Virgin devrait prendre une décision sur son retour sur la ligne interurbaine la plus fréquentée du Royaume-Uni « ce mois-ci ».

Virgin wants to return to the West Coast Main Line, but renationalisation plans might derail that.
Virgin wants to return to the West Coast Main Line, but renationalisation plans might derail that.

Non content d’essayer de devenir le premier concurrent de l’Eurostar dans le tunnel sous la Manche, Virgin veut revenir sur la West Coast Main Line et lancer de nouveaux services à accès libre sur cette ligne très rentable. Toutefois, les ministres britanniques espèrent mettre un terme à cette offre, ainsi qu’à celles d’autres opérateurs privés, dans le contexte de la volonté des travaillistes de renationaliser les chemins de fer britanniques. L’autorité britannique de régulation des chemins de fer devrait se prononcer sur cette question ce mois-ci.

Après une interruption de près d’une demi-décennie, le groupe Virgin du milliardaire Richard Branson a récemment fait entendre sa voix dans le secteur ferroviaire britannique. Annonçant au début de l’année qu’elle prévoyait d’acheter une flotte de nouveaux matériels roulants à grande vitesse afin de lancer des services le long du tunnel sous la Manche, Virgin a déclaré à RailTech qu’elle ne s’était pas encore totalement engagée dans le projet, mais qu’elle restait en tête des concurrents potentiels de l’Eurostar. Il semblerait que l’entreprise cherche maintenant à rouvrir son magasin pour les services intérieurs britanniques.

En tant que fournisseur d’accès ouvert, Virgin affirme que son plan est d’exister « aux côtés » de l’opérateur national britannique, « en apportant 40 nouveaux services quotidiens et 13 680 sièges passagers » à la West Coast Main Line, le chemin de fer interurbain le plus fréquenté du Royaume-Uni. Cela signifierait un choix de liaisons entre Londres et Birmingham, Liverpool, Preston et Rochdale.

Le Royaume-Uni a « accueilli la concurrence » ?

D’après les études menées par la compagnie elle-même, la plupart des consommateurs britanniques « accueillent favorablement la concurrence » et « apprécient d’avoir le choix » entre différents opérateurs. Ses données montrent que 67 % des Britanniques sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle les passagers bénéficieraient d’un plus grand choix d’opérateurs ferroviaires sur les principaux itinéraires. Phil Whittingham, chef du projet ferroviaire de Virgin, a déclaré que l’accès ouvert pourrait « compléter les services nationalisés, les opérateurs travaillant de concert pour accélérer la croissance, injecter des investissements et permettre à davantage de personnes de voyager en train ».

Il est important de souligner que l’enthousiasme de Virgin pour le libre accès, et les chiffres présentés dans son étude, ont un penchant évident pour le libre accès. En réalité, le grand public britannique reste massivement favorable à la renationalisation, une enquête YouGov d’août 2024 indiquant qu’environ 66 % des Britanniques étaient favorables à la propriété publique des chemins de fer.

Toutefois, ce soutien n’est plus que de 6 % si cela implique une augmentation du prix des billets. Et pour être juste envers Virgin, au moins dans un premier temps, une concurrence accrue a tendance à se traduire par des prix plus bas, bien que souvent très fluctuants.

Décision sur l’offre de Virgin pour le WCML ce mois-ci

Il reste à voir si Virgin pourra à nouveau s’installer sur la West Coast Main Line (elle a assuré les principaux services sur cette ligne entre 1997 et 2019, avant de perdre son contrat au profit d’Avanti West Coast). Comme il l’indique, l’Office of Rail and Road (ORR), le régulateur indépendant des chemins de fer britanniques, devrait prendre une décision sur sa demande d’accès ouvert dans le courant du mois. Toutefois, les responsables politiques britanniques semblent s’opposer fermement à ce projet.

Comme le rapporte le FT, les ministres veulent empêcher Virgin et d’autres opérateurs privés d’ouvrir de nouveaux services qui pourraient entrer en concurrence avec les chemins de fer renationalisés du gouvernement. Selon une lettre du ministère des transports datant du mois dernier, le gouvernement travailliste s’oppose à huit des neuf demandes actuellement déposées par des opérateurs ferroviaires privés pour lancer des services qui seraient en concurrence directe avec un opérateur public. « Nous sommes très préoccupés par le prélèvement de recettes sur les opérateurs sous contrat et par la charge déraisonnable que cela représente pour les contribuables », indique la lettre du DfT à l’ORR.

Le régulateur sous pression

Il semble particulièrement préoccupé par la demande de Virgin, qui, selon lui, « prélèverait » 110 millions de livres (114 millions d’euros) de recettes sur les opérateurs existants. Le DfT craint également que de tels services n’offrent pas suffisamment de capacité pour les opérations HS2 et l’opérateur actuel Avanti West Coast, que le gouvernement envisage de placer sous son contrôle.

Le ministère s’oppose également à cinq demandes de FirstGroup, une d’Arriva et une d’Alliance Rail Limited pour la mise en place de nouveaux services à accès libre. Tout cela intervient alors que le gouvernement travailliste britannique fait pression sur l’autorité de régulation ferroviaire du Royaume-Uni pour qu’elle donne la priorité à la croissance économique, mais pas au détriment du contribuable et de la performance du réseau. Pendant ce temps, l’ORR continue sous étroite surveillance à peser sa décision concernant Virgin et la West Coast Main Line.

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Cet article a été traduit automatiquement de la langue originale vers le français.

Auteur: Thomas Wintle

Source: RailTech.com