RailTech Belgique : ERTMS, lignes de base et frontières – ce que nous pouvons apprendre du déploiement de la Belgique
Il ne reste plus que huit semaines avant RailTech Belgium, notre sommet bruxellois qui réunira les plus grands esprits de notre industrie pour relever les plus grands défis auxquels le rail est confronté aujourd’hui. Sans surprise, le déploiement de l’ERTMS, souvent source de maux de tête, et la place toute particulière qu’occupe la Belgique dans le cadre de ce déploiement en Europe en feront partie. Voici ce que nous vous réservons pour la conférence sur le système européen de signalisation ferroviaire normalisé…
La confusion qui règne autour du système de sécurité de signalisation normalisé européen ERTMS – l’ampleur, les différents types, les complications liées à la transition à partir de multiples systèmes hérités – est multiple. Mais une chose est sûre : les entreprises ferroviaires européennes sont soumises à une pression de plus en plus forte de la part de l’UE pour accélérer le déploiement du système.
La Commission européenne a déjà prévenu les États membres qu’ils ne devaient pas « compter sur nous » pour le financement à long terme, étant donné que le soutien financier aux installations ERTMS est potentiellement appelé à diminuer. L’UNIFE avertit les États membres de l’UE qu’ils pourraient laisser sur la table des milliards d’euros de financement ferroviaire – qui pourraient évidemment être utilisés pour moderniser les systèmes de signalisation – s’ils ne franchissent pas les « étapes et objectifs nécessaires ».
En substance, le message de tous les pays est clair en ce qui concerne l’ERTMS : il faut le faire, et le faire vite. Et c’est là que la Belgique devient un cas particulièrement intéressant.
ERTMS belge : succès et maux de tête dans un contexte européen
À l’heure actuelle, 79 % de son réseau est couvert par l’ETCS, soit l’un des taux les plus élevés d’Europe. Mais la rapidité a ses inconvénients. La Belgique a été la première à s’engager dans cette voie, son patchwork de différents niveaux ERTMS et de lignes de base lui permettant de déployer la technologie beaucoup plus rapidement que, par exemple, son voisin néerlandais, qui a tenté un déploiement unifié de niveau 2 en une seule fois (alerte spoiler : cela ne s’est pas déroulé comme prévu).
Cependant, cela signifie que certaines parties de son réseau fonctionnent encore avec des niveaux ERTMS et une technologie de base plus anciens, ce qui pourrait entraîner des problèmes d’interopérabilité, en particulier aux frontières, alors que l’Europe évolue vers des technologies de communication toujours plus rapides. Et ce n’est pas seulement un problème belge, c’est un problème européen. Les loueurs de matériel roulant ont déjà tiré la sonnette d’alarme : en l’absence d’un système plus unifié – que l’ERTMS était censé fournir – les problèmes de compatibilité entre les flottes et les infrastructures pourraient entraîner des coûts plus élevés et des retards dans les projets sur l’ensemble du continent.
Et puis, il y a la question de savoir comment faire passer un chemin de fer à l’ERTMS tout en continuant à faire circuler les trains. Les communautés locales ne sont pas toujours ravies des travaux de maintenance nécessaires pour y parvenir. La Belgique, comme le reste de l’Europe, doit constamment trouver un équilibre entre le passage à la signalisation numérique et une perturbation massive des services de transport de passagers et de marchandises. Sans parler de la période de transition, au cours de laquelle les trains doivent pouvoir circuler à la fois sur l’ERTMS et sur les anciens systèmes, ce qui crée encore plus de complexité.
RailTech Belgium réunit ceux qui sont au cœur du déploiement de l’ERTMS en Europe
Le déploiement de l’ERTMS en Belgique soulève des questions majeures : comment les gestionnaires ferroviaires peuvent-ils mener à bien la transition sans faire dérailler les opérations quotidiennes ? Comment les pays doivent-ils gérer les lacunes en matière d’interopérabilité créées par un paysage mixte de lignes de base ERTMS ? Et bien sûr, comment le secteur assure-t-il son financement maintenant que l’UE menace de se retirer ? Notre panel d’experts de renommée mondiale abordera ces questions de front lors du salon RailTech Belgium.
Du point de vue paneuropéen du coordinateur européen de l’ERTMS, Matthias Ruete, au directeur de l’exploitation d’Infrabel, Jochen Bultinck, en passant par le directeur général de l’UNIFE, Enno Wiebe, la directrice générale de Nordic Signals, Thilde Restofte Pedersen, et Alexandre Bétis, directeur général de The Signalling Company, nos intervenants abordent la question sous des angles très différents. Ce sont des personnes au cœur même de la transformation ferroviaire de l’Europe, qui s’occupent du déploiement de l’ERTMS en temps réel. Attendez-vous à des vérités crues, à des aperçus de l’industrie et peut-être même à quelques réponses au plus grand casse-tête ferroviaire de l’Europe.
Si vous voulez participer à la conversation sur l’avenir de la signalisation européenne, RailTech Belgium est l’endroit où il faut être.
Avec de nombreux autres panels et ateliers sur les sujets brûlants de notre secteur, rejoignez-nous à RailTech Belgium 2025 pour obtenir des informations exploitables, entrer en contact avec les leaders de l’industrie et façonner l’avenir du rail en Belgique et au-delà. Consultez le programme de la conférence et réservez votre place dès aujourd’hui – les inscriptions sont ouvertes !
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